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Pourquoi la controverse des locaux de prières à Laval démontre plus que jamais la pertinence de la loi 21

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Au milieu des années 2000, une série de controverses a enflammé les médias au Québec : les accommodements religieux, renommés selon le terme politiquement correct d’accommodements raisonnables. Vitres teintées pour le gym, les séances de natation réservées aux femmes, le kirpan à l’école. Vous vous souvenez de tout ça? Il y a même eu une commission d’enquête sur le sujet, dont le rapport a par la suite non seulement été tabletté, mais aussi rejeté par ses deux signataires. Depuis, on essaie tant bien que mal de gérer la diversité grandissante de notre société. Avec l’histoire des locaux de prières dans certaines écoles secondaires de Laval, la loi 21 a-t-elle démontré plus que jamais sa pertinence? La réponse est oui, même si cette loi 21 demeure trop faible devant la puissance des attaques contre la laïcité.

Nous apprenions il y a de ça quelques jours que des dizaines d’élèves musulmanes dans des écoles secondaires de Laval priaient dans des cages d’escaliers, dans le stationnement ou dans des corridors. Des intervenants de l’école se sentaient mal à l’aise de les rappeler à l’ordre. La « solution » qui fut trouvée est de leur laisser un local de « recueillement » pour prier. C’est là que les choses se sont gâtées.

Non seulement les élèves ont demandé toujours plus, c’est-à-dire un gymnase pour prier, mais des professeurs musulmans se sont improvisés « imam » pour diriger la prière. D’autres professeurs musulmans ont peur de parler aux médias, car ils disent avoir quitté leur pays d’origine justement à cause de ce type de dérives religieuses. Est-ce vraiment la société que nous voulons?

La loi 21 fut critiquée pour les discriminations qu’elle ferait subir aux musulmans. Les tribunaux canadiens basés sur la charte des droits et libertés se penchent sur le sujet. Mais est-ce que justement, la loi 21 n’a pas été instaurée à la base pour éviter ce genre de dérives? L’Islam étant une religion politique qui fait de l’espace public un champ de bataille, les concepteurs de la loi ont sûrement vu que dans les prochaines années, des professeurs feraient du prosélytisme auprès des élèves. Ou bien que les élèves musulmans non-pratiquants seraient mis sous pression par leurs pairs afin de se « conformer ».

Dans le livre, La guerre secrète : l’islamisme radical dans le monde du travail, les auteurs Philippe Lobjois et Michel Olivier y affirment qu’à partir du moment que des musulmans pratiquants demandent un local pour prier à l’usine ou au bureau, cet endroit devient « terre d’Islam » donc un lieu sanctuarisé. Cela n’augure rien de bon pour ces demandes de locaux dans les écoles du Québec.

D’ailleurs, sans faire un lien direct entre djihadisme et les locaux de prières, il faut néanmoins noter qu’à Sherbrooke, l’Association des musulmans de l’Université de Sherbrooke, qui possèdent un local, ont envoyé un nombre effarant de candidats au djihad en Syrie. Est-ce possible que ces lieux encouragent une certaine radicalisation? D’ailleurs, nous avons appris que les locaux de prières à Laval n’étaient pas accessibles aux filles. Ce qui contrevient déjà à la charte québécoise des droits et libertés, qui interdit la discrimination selon le sexe.

Dans l’esprit de la loi 21, la laïcité doit servir de rempart contre la conversion des élèves à la religion en général. Les opposants nous affirment que cela n’était qu’une vue de l’esprit, que jamais des professeurs ne voudraient endoctriner. Or, cet argument a été démoli dans les derniers jours par la présence de ces « imams » improvisés. Est-ce que nous nous rendrons compte trop tard qu’il aurait fallu instaurer la charte des valeurs du Parti Québécois bien avant la loi 21? Et qu’il faudra continuer de se battre pour la loi 21 malgré ce que peuvent en dire les tribunaux canadiens qui penchent toujours du même bord? L’avenir nous le dira, mais celui-ci sera rempli de défis.

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