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Amira Elghawaby, la militante islamiste commissaire à Ottawa, souhaite-t-elle faire rentrer la charia dans nos universités?

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Une semaine ne serait pas complète sans une controverse concernant les islamistes. Cette demande, c’est une demande totalement farfelue de la commissaire à l’islamophobie, Amira Elghawaby, que les universités embauchent plus de professeurs musulmans pour combattre le « racisme anti-palestinien, le racisme antiarabe et l’islamophobie ». Cela devient particulièrement préoccupant. Voici pourquoi.

Bien qu’ils ne représentent pas la majorité des musulmans, les islamistes ont un énorme poids politique au Canada. Ils ont même une commissaire politique, plutôt une commissaire spéciale devrait-on dire, contre l’islamophobie pour représenter leurs intérêts à Ottawa. Cette personne, c’est Amira Elghawaby. Égyptienne d’origine, femme musulmane portant le voile, elle multiplie depuis son arrivée en poste en 2019 les provocations.

Provocations particulièrement dirigées à l’égard du Québec. Elle accusait le Québec d’être animé par un sentiment « antimusulman » et « islamophobe ». Si seulement ce n’était que ça. Maintenant, madame demande aux universités d’embaucher plus de professeurs musulmans, pour citer le Journal de Montréal : « souligner la nécessité de «refléter le corps étudiant, y compris une représentation accrue des membres du corps professoral musulmans, palestiniens et arabes».

Pour quelle raison les universités devraient-elles engager des professeurs en fonction de leur religion? Madame Elghawaby a la réponse : pour « former la communauté universitaire dans son ensemble sur le racisme anti-palestinien, le racisme antiarabe et l’islamophobie». Non, cela ne peut pas passer. Il y a une réelle sympathie pour les Palestiniens dans les universités, et prétendre le contraire serait un mensonge. Cela n’est qu’un prétexte pour forcer la charia dans nos universités.

De même, s’il peut exister un « racisme » antiarabe ou « islamophobe » chez certaines personnes, cela vient généralement d’une lassitude face aux revendications islamistes. Il y a à peine 30 ans, le nombre de musulmans au Canada était insignifiant. Maintenant, ils sont près de 5%. Mais déjà, cela fait plusieurs années qu’ils revendiquent des espaces séparés. Des cimetières juste pour eux, comme si être enterrés avec des chrétiens ou des juifs n’était pas une chose acceptable.

Ou bien, autour de 2007, la « crise » des accommodements raisonnables. Elle a mis en exergue l’arrivée de cette diversité religieuse et culturelle qui rentre parfois en conflit avec la société d’accueil. Personne n’a oublié ces histoires de ségrégation des sexes à la piscine, au gym. Même si plusieurs demandes déraisonnables concernaient des juifs orthodoxes, les musulmans pratiquants n’ont pas été en reste.

Pourquoi, à chaque fois que des musulmans pratiquants arrivent dans un pays, cela s’accompagne de violences communautaires, de revendications déraisonnables? Pourtant, quand d’autres diasporas ont dû émigrer, ils se sont intégrés et sont devenus des citoyens comme les autres. Cela est un mystère. Les bien-pensants, la gauche culturelle n’ont rien d’autre à dire que d’affirmer que critiquer le manque d’intégration de certaines diasporas, et certains éléments extrémistes en leur sein serait du racisme. Bien sûr qu’une majorité de personnes nées « musulmanes » ne causeront aucun soucis, mais il faudra un jour s’attaquer au radicalisme de certains leaders communautaires et religieux.

Mais il y a plus grave. Le danger d’engager des professeurs musulmans sur la base de leur foi serait de créer un climat de suspicion, qui viserait avant tout à surveiller les étudiants musulmans à l’Université. Et d’éventuellement islamiser davantage les lieux publics fréquentés par des non-musulmans. Bien que les Chinois ne soient pas spécialement religieux, le gouvernement du Parti communiste force parfois des professeurs de la diaspora, mais aussi des étudiants, à surveiller leurs compatriotes à l’étranger.

Va-t-on assister au même phénomène avec les musulmans? Dans certains pays multiethniques tels que la Malaisie, il existe une police des mœurs qui vise à réprimer les comportements des musulmans. Est-ce que le Canada s’en va vers une politique différenciée en fonction de la nationalité, de la race ou de la religion? Il est bien possible que oui.

En fait, tout est possible avec un premier ministre aussi farfelu et dogmatique que Justin Trudeau. Et rien n’indique qu’il n’y aura un assainissement à cet égard lorsque Pierre Poilievre prendra le pouvoir. Si sa base militante est prête à s’attaquer à de telles questions, celui-ci est prudent, car il est captif d’un vote ethnique de plus en plus puissant à Toronto.

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