Les Forces armées canadiennes ont récemment annoncé un plan ambitieux pour recruter davantage de soldats. Avec les tensions géopolitiques croissantes, notamment face à la Russie, et la menace d’un désengagement américain de l’OTAN sous Donald Trump, le Canada est contraint de revoir sa stratégie militaire. L’une des solutions envisagées consiste à réduire les critères d’admissibilité, notamment sur le plan de la santé.
Mais est-ce réellement ainsi que l’armée canadienne pourra se renforcer et se moderniser ? Le problème ne serait-il pas ailleurs ?
L’armée canadienne souffre depuis longtemps d’un désintérêt généralisé, particulièrement au Québec. Perçue comme une voie de garage, une carrière peu prestigieuse et souvent mal rémunérée, elle peine à attirer de nouveaux talents. L’histoire et le pacifisme d’une partie de la population ont contribué à ternir son image, malgré le fait que des régiments comme le Royal 22e soient reconnus pour leur excellence.
Diminuer les critères d’admissibilité peut sembler une solution pratique à court terme, mais masque une réalité plus préoccupante. Une étude récente indique que les militaires sont en moyenne plus en surpoids que la population canadienne générale. Le véritable problème ne réside pas seulement dans l’exclusion de certains profils médicaux, mais bien dans la condition physique globale des troupes et le manque d’exigences en matière de forme physique.
Comment attirer des jeunes dans une armée qui manque de modernisation et d’ambition ? La technologie militaire canadienne est obsolète, et les équipements sont souvent désuets. Ce manque d’investissement nuit gravement à la motivation des recrues potentielles.
L’armée prévoit également d’ouvrir ses rangs aux résidents permanents. Si cette initiative peut sembler pertinente, elle soulève une question légitime : est-ce un véritable projet de renforcement des effectifs ou simplement un raccourci administratif pour accélérer la naturalisation de nouveaux citoyens ?
Le gouvernement devrait commencer par la base : revaloriser la fonction militaire et moderniser ses infrastructures. L’armée canadienne traîne depuis des années une image de mauvaise gestion et de gaspillage, entre les scandales d’agressions sexuelles, la présence de groupuscules extrémistes dans ses rangs et des décisions absurdes sur les uniformes et les équipements.
Les efforts pour renforcer la défense nationale doivent aller bien au-delà de mesures symboliques. Il est impératif d’investir massivement dans la modernisation de l’équipement, d’améliorer la formation et de restaurer l’attrait du métier de militaire. Attirer des talents, notamment parmi les étudiants en ingénierie et en technologie, serait un pas dans la bonne direction.
L’armée canadienne doit faire face à un monde de plus en plus instable. La Russie et la Chine ne cachent plus leurs ambitions expansionnistes, et le Canada reste l’un des pays du G7 les moins préparés à un conflit de grande ampleur.
Recruter des asthmatiques ou élargir l’accès aux résidents permanents ne suffira pas à combler des décennies de négligence. Il est temps de repenser entièrement le rôle et les priorités des Forces armées canadiennes, avant qu’il ne soit trop tard.
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