Assiste-t-on à une victoire libérale dans Terrebonne entachée par des irrégularités ?

Si l’envie de revenir sur les dernières élections fédérales ne prend pas à grand monde — surtout après que tant de gens ont voté pour le Parti libéral malgré un bilan aussi catastrophique —, nous assistons en ce moment à un drôle d’événement dans la circonscription de Terrebonne.

La candidate libérale, Tatiana Auguste, a remporté la victoire après un troisième recomptage, par seulement une voix. De sérieuses questions sont soulevées sur les réseaux sociaux, et elles interpellent quant à l’intégrité du scrutin.

Les libéraux sont maintenant à deux sièges d’obtenir une majorité, et il reste encore trois recomptages à faire. Le dernier, dans Terrebonne, soulève de nombreuses questions. Pourquoi trois résultats différents à la suite des différents recomptages ? Pourquoi plus de 840 votes ont-ils été rejetés ? On peut estimer que cela entache la légitimité démocratique des élections.

De plus, certaines pages sur Facebook affirment qu’une dizaine de votes se seraient ajoutés entre le soir des élections et le recomptage. Comment y voir clair ? Et ce ne sont pas des complotistes qui posent ces questions, mais des chroniqueurs politiques expérimentés, comme Doom Dumas et Steve Fortin.

Mark Carney est désormais à deux sièges d’obtenir la majorité dont il a besoin pour gouverner pendant quatre longues années, sans que l’opposition ne puisse y faire quoi que ce soit. Nous aurions souhaité que le Bloc Québécois détienne la balance du pouvoir, et non le NPD, qui compte actuellement sept députés. De plus, une autre question persiste : puisqu’il s’agit de la Cour supérieure du Québec qui a supervisé le recomptage…

La Cour est-elle réellement indépendante des libéraux ? Rappelons que c’est le gouvernement fédéral qui nomme les juges de la Cour supérieure du Québec. Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, mais disons que cela soulève des interrogations sur la validité du scrutin, et une possible fraude électorale. Puisqu’ils en ont été capables lors du référendum de 1995, qu’est-ce qui empêcherait les libéraux de tenter une manœuvre similaire, à plus petite échelle ?

Espérons que les libéraux ne remporteront pas les autres élections contestées, et qu’ils n’atteindront pas le nombre fatidique de 172 députés. Cela risque de nuire à long terme au Canada dans son ensemble, mais tout particulièrement au Québec — un Québec malheureusement incapable de voir qui défend réellement ses intérêts. Cela fera encore plus mal si Carney obtient sa majorité.