Nous étions l’une des sociétés les plus libres au monde il y a quelques décennies. Mais force est de constater que la liberté au Canada se réduit petit à petit, comme une peau de chagrin. Plusieurs lois risquent d’être adoptées dans les prochaines années, en plus d’un dispositif déjà en place pour mieux contrôler la population, sans que cela ne produise un réel effet sur la sécurité ou le bien-être de la population.
Mark Carney l’a promis : il ira de l’avant avec sa nouvelle loi concernant les discours dits haineux sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs se préparent déjà : il est annoncé qu’il incombera aux plateformes de modérer les contenus, car sinon, elles s’exposeront à des sanctions. On peut s’inquiéter qu’il y ait du zèle, comme la modération très pointilleuse de Facebook, qui ne comprend pas l’humour, l’ironie et le second degré.
Le Canada bascule progressivement dans une forme de libéralisme autoritaire. Car, au nom des valeurs dites libérales telles que la tolérance, l’antiracisme, la diversité, l’inclusion, le féminisme, il sera de plus en plus difficile de défendre des positions moindrement critiques de ces idéologies.
De plus, nous sommes de plus en plus contrôlés dans nos mouvements, par la bureaucratie, l’entreprise. Il est maintenant difficile de faire son épicerie sans devoir montrer patte blanche, pour prouver que nous ne sommes pas des voleurs. Mais cela n’est pas le pire.
Le pire, c’est que nous doutons désormais de la légitimité de la démocratie canadienne. Car les libéraux ont gagné Terrebonne une seule fois, à la suite de trois recomptages ayant donné chacun un résultat différent. Comment faire confiance à un gouvernement qui prétend agir pour le bien commun, quand les actions pointent une violation flagrante du droit de vote ?
Les médias progressistes calomnient des gens faisant une commémoration pour Dollard des Ormeaux. On invente carrément des mensonges pour faire passer de jeunes militants pour des radicaux d’extrême droite. L’hystérie est telle que certains encouragent la violence contre quiconque s’opposant moindrement au politiquement correct.
Le gouvernement du Québec, quant à lui, souvent vu par la gauche radicale comme étant foncièrement réactionnaire, raciste et transphobe, interdit des rassemblements d’organisations pro-vie. Faut-il avoir un permis désormais pour s’exprimer sur des enjeux, même si l’on défend des opinions impopulaires ? Nos libertés se réduisent comme peau de chagrin.
Des gens perdent leur travail en raison de leurs idées politiques, même si cela n’affecte en rien la qualité de leur travail. Des militants qui brisent des vies sont encouragés par des médias bien-pensants, des universitaires et des élus à continuer leur travail. Mais pendant ce temps, la liberté recule sans arrêt.
Nous pensions être à la fin de l’Histoire, celle où la démocratie libérale triompherait pour de bon sur les régimes despotiques. Mais ce n’est pas exactement ce qui est arrivé. En Asie ou en Amérique latine, des nations sont effectivement passées de régimes autoritaires à des démocraties libérales en développement.
Mais chez nous, le processus est inverse. Nous passons progressivement de régimes démocratiques à des démocraties illibérales au mieux, comme en Pologne, en Hongrie, ou bien à des régimes prônant un progressisme autoritaire sous l’auspice du marché, comme chez nous ou en France. La liberté ne reviendra pas, à moins que les gens se battent pour elle. Sinon, elle continuera de se réduire comme la peau de chagrin dans le roman de Balzac, jusqu’à devenir une parodie grotesque.
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