Boycotter les vacances en Floride ou à Old Orchard ? Un coup d’épée dans l’eau !

Les États-Unis sont la principale destination voyage des Canadiens et des Québécois. Pour de nombreuses familles, se rendre à Old Orchard et profiter de la plage et des attractions conçues en grande partie pour les voyageurs québécois est une tradition bien ancrée. Mais dans le contexte actuel de tensions avec les États-Unis, est-il vraiment pertinent de boycotter nos voisins du Sud pour des raisons politiques ?

Un coup d’épée dans l’eau !

Il existe de nombreuses bonnes raisons de visiter les États-Unis : la diversité des paysages, des villes et des climats. Les Québécois y apprécient généralement leur séjour. Pendant longtemps, il était possible d’y manger à moindre coût malgré le taux de change et de magasiner des produits plus abordables qu’au Canada. Il faut aussi rappeler que le prix de l’essence y était (et demeure) attractif.

Cependant, boycotter ce pays pour des raisons politiques n’aura aucun impact sur les décisions du président Trump concernant les relations canado-américaines. S’il est déterminé à imposer des tarifs douaniers, la réponse doit être diplomatique et passer par la réorientation de nos partenariats commerciaux avec d’autres pays.


De toute manière, ceux qui prônent ce boycott auraient-ils vraiment voyagé aux États-Unis cette année ?

  • Le taux de change est plus désavantageux que jamais.
  • Les voyages aux États-Unis coûtent cher et en valent de moins en moins la peine.
  • Les repas dans les restaurants sont souvent moyens et hors de prix.
  • Les hôtels ont considérablement augmenté leurs tarifs depuis la pandémie.

Il est désormais possible de trouver des billets d’avion pour l’Europe à moins de 600 $. Et certains pays d’Amérique latine offrent encore un excellent rapport qualité-prix. Alors pourquoi se limiter aux États-Unis ?

Bien sûr, la proximité est un facteur important, mais pour ceux qui cherchent le meilleur deal pour leurs vacances, ce n’est plus forcément la première destination à privilégier.


L’offre touristique a explosé un peu avant les Jeux olympiques de Paris, avec une augmentation du nombre de vols et la nécessité de rattraper les voyages reportés pendant la pandémie. Mais après une vague de revenge tourism, les choses sont revenues à la normale.

Nous sommes en pleine crise économique, même si les médias n’en parlent pas trop.

  • Les commerçants voient bien que l’activité est au ralenti.
  • L’après-Noël est toujours une période creuse, mais cette année est particulièrement difficile.
  • De nombreux entrepreneurs souffrent, et certains devront fermer boutique.

Dans un tel contexte, comment espérer un tourisme florissant ?


Bien que certains boycottent réellement les États-Unis pour des raisons politiques, la majorité des gens ne prêteront pas attention à ce débat et n’avaient probablement pas prévu d’y aller de toute façon. Certains préfèrent maintenant des destinations offrant un meilleur rapport qualité-prix et beaucoup n’ont tout simplement pas les moyens de partir.

Au final, ce boycott relève davantage du signalement de vertu que d’une action structurante et réfléchie.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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