C’est après un long suspense sur la volonté de Trump de quitter le pouvoir que finalement Biden a réussi à être reconnu président-élu par Donald Trump et à être inauguré le 20 janvier. Petite humiliation pour la communauté QAnon qui était dans un délire de croire Donald Trump infaillible et donc impossible à sortir du pouvoir. Certains d’entre eux commencent à « défroster » ce qui est une bonne chose d’ailleurs. Tout d’abord, entendons-nous pour ne plus jamais revivre ça. Essayer de se maintenir ou accéder au pouvoir par la force est quelque chose qui est inacceptable. Il ne faut pas banaliser la portée du coup en relations publiques qu’un rejet du processus électoral cause. Maintenant que Joe Biden est président, il faut observer les changements qui semblent se dessiner. Sur la scène internationale, Biden semble moins unilatéraliste et plus à même de consulter les différents pays impactés par ses décisions. Il ne semble pas pour le moment annoncer de grand changement international par rapport à l’ère Trump.
Je pense d’ailleurs que l’arrivée au pouvoir de Joe Biden est un cadeau empoisonné pour la gauche radicale. Une fois Donald Trump éjecté du pouvoir, elle perd de sa pertinence aux yeux de ceux qui lui ont permis d’étendre son influence. Plusieurs comptes liés à l’extrémisme gauchiste violent ont d’ailleurs été fermés le 21 janvier sur Twitter. Timing assez équivoque d’ailleurs. En plus, tous ceux qui d’habitude ne sont peu ou pas politisés et qui étaient devenus actifs en raison de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump vont peu à peu se démobiliser. En plus, le fait que Trump a été plus ou moins éjecté de la scène médiatique est une excellente nouvelle pour la droite nationaliste. Rendons-nous en compte, 2 des principales épines dans le pied de ce mouvement, soit l’ombre de Donald Trump et les négociations houleuses sur le Brexit sont désormais à conjuguer au passé. Je pense donc que les conditions sont bonnes pour qu’on voie les mouvements nationalistes en Europe recommencer à émerger, surtout si l’administration Biden cause des guerres de changement de régime dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui elles-mêmes causeraient des vagues migratoires et des problèmes de terrorisme qui profiteraient donc aux nationalistes. Toutefois, on peut craindre que les gouvernements européens cessent leur politique de plus en plus autonomiste par rapport aux États-Unis. Ça va être un sujet qui risque de causer une divergence entre l’Allemagne, proaméricaine, et la France, proautonomiste européenne. D’ailleurs le départ prochain de Merkel du pouvoir risque de rebattre les cartes en Europe, le nouveau chancelier allemand aura fort à faire pour regagner le statut de « dirigeant de fait de l’Europe » que Merkel avait su gagner et qu’Emmanuel Macron tentera d’aller chercher, surtout si sa campagne de réélection pour le printemps 2022 se déroule bien.
Ce sera tout pour le moment. N’étant pas devin, je dois attendre comme tout le monde les prochaines décisions de l’administration Biden. Je les commenterais avec plaisir en temps voulu.
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