Avec le départ annoncé de Justin Trudeau, nous pensions enfin être libérés du pire premier ministre de l’histoire récente. Pourtant, force est de constater que la situation est absolument catastrophique. Non seulement il est toujours en poste, mais il est probable que nous n’ayons pas d’élections avant l’automne. Où le diable se cache-t-il dans les détails de la fin de son règne ? En pleine guerre commerciale avec les États-Unis, le Canada a besoin d’un leader capable de gérer la crise. Ce que nous n’aurons visiblement pas avant longtemps.

Si le premier ministre a annoncé son départ début janvier, il ne quittera réellement ses fonctions qu’une fois un nouveau chef élu par le Parti libéral. Tout indique que Mark Carney sera le prochain premier ministre du Canada, bien qu’il n’ait jamais été élu par la population. Peut-on espérer un redressement de la situation ? Peu probable.

Mark Carney est un habitué du Forum économique mondial de Davos. C’est ce qu’on appelle un mondialiste pur jus. Même s’il devient premier ministre, il restera entouré de la même équipe qui a plongé le pays dans cette crise. De plus, il est fort probable que Jagmeet Singh continue d’appuyer les libéraux, malgré ses contradictions constantes.

Un jour, il déchire son entente avec les libéraux ; le lendemain, il soutient Justin Trudeau lors de motions de défiance des conservateurs. Quant au Bloc québécois, qui aime se vanter de défendre les intérêts du Québec, il a contribué à sa manière à cette catastrophe en ne votant pas plus tôt pour faire tomber le gouvernement Trudeau.

Un gouvernement paralysé face à la crise

Les libéraux resteront vraisemblablement au pouvoir jusqu’à l’automne, et rien n’indique qu’ils adopteront une diplomatie proactive face aux menaces du président Trump. Pourquoi ne pas faire appel aux alliés du Canada, qui subissent eux aussi des tensions commerciales avec les États-Unis ? Pourquoi ne pas tenter des rapprochements pour vendre du gaz canadien en Europe ? Notre gouvernement est paralysé, tout comme le Parlement.

Nous pensions être débarrassés de Justin Trudeau, mais sachant qu’il s’en ira bientôt, il semble totalement indifférent aux tarifs de 25 % qui affecteront toute la population. Sauf, bien entendu, sa clique qui s’est enrichie sous son règne. Pensons aux nouveaux barons du cannabis, ou aux donateurs libéraux ayant bénéficié de faveurs en retour.

Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre une hausse aussi brutale des coûts après des années d’inflation galopante.

Un impact économique désastreux

Les commerces souffrent, les banques alimentaires sont débordées. Pourtant, aucune mesure concrète n’est prise pour remédier à la situation. On pourrait presque croire que c’est volontaire.

Trudeau plongera encore plus de Canadiens dans la pauvreté, en raison des tarifs imposés par Donald Trump. Que fera le Saguenay avec son industrie de l’aluminium ? Même le pétrole albertain sera touché.

Le dollar canadien est déjà en baisse. Inutile de dire que beaucoup de Canadiens reconsidéreront leurs vacances aux États-Unis avec un taux de change aussi défavorable. Mais où aller après ça ? Le dollar canadien ne chute pas seulement face au dollar américain, mais également face aux autres devises.

Demander aux libéraux de comprendre la réalité des citoyens ordinaires serait peine perdue. Eux, leur argent est fait. Désolant.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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