Traduit de l’anglais. Texte de Rachel Aiello publié le 21 février 2023 sur le site de CTV News.
Le premier ministre Justin Trudeau qualifie de » solution simpliste » l’appel lancé par le chef conservateur Pierre Poilievre au gouvernement fédéral pour qu’il ferme le poste frontalier irrégulier du chemin Roxham, au Québec, et affirme que la meilleure approche consiste à renégocier le pacte canado-américain sur les migrants, connu sous le nom d’Entente sur les tiers pays sûrs.
« Est-ce que quelqu’un pourrait installer des barricades et un grand mur ? Oui. Si Pierre Poilievre veut construire un mur à Roxham Road, quelqu’un pourrait le faire. Le problème, c’est que nous avons 6 000 kilomètres de frontière commune non défendue avec les États-Unis, et… les gens choisiront de traverser ailleurs », a déclaré M. Trudeau mercredi.
« La seule façon de fermer efficacement non seulement le chemin Roxham, mais toute la frontière, à ces passages irréguliers est de renégocier l’Entente sur les tiers pays sûrs, ce qui est un travail sérieux que nous faisons en ce moment en tant que gouvernement. »
Mardi, M. Poilievre a demandé au gouvernement fédéral de présenter un plan pour fermer le passage à Roxham Road le long de la frontière entre le Québec et l’État de New York d’ici un mois, suggérant que cela peut être fait comme cela a été fait pendant un certain temps lors de la pandémie de COVID-19. Lors d’une conférence de presse sur le sujet, le chef conservateur a accusé Trudeau d’encourager les passages irréguliers à cet endroit, après avoir échoué à trouver une solution pendant des années.
« Si nous sommes un vrai pays, nous avons des frontières. Et si c’est un vrai premier ministre, il est responsable de ces frontières », a déclaré Poilievre. « Il a eu six ans depuis que l’afflux a commencé. C’est à lui de fermer la frontière et nous l’appelons à le faire. »
Le premier ministre a déclaré mercredi que, même si les « solutions simplistes » ne seront pas la solution, le gouvernement cherche depuis des années – avec les États-Unis – des moyens de fermer complètement – mais avec compassion – tous les passages irréguliers.
« Nous faisons de réels progrès », a déclaré le premier ministre.
Cette déclaration fait suite au fait que le premier ministre du Québec, François Legault, a remis la question à l’ordre du jour politique national en demandant à M. Trudeau de faire de la renégociation de l’entente sur les tiers pays sûrs une priorité lors de la visite du président américain Joe Biden le mois prochain. M. Legault affirme que cette entente a entraîné un flux accru et disproportionné de migrants au Québec, ce que M. Trudeau a reconnu.
« Nous continuerons d’être là pour le Québec, nous continuerons d’être là pour nos obligations internationales, et nous continuerons d’être là pour essayer de nous assurer que nous avons un système d’immigration sûr et rigoureux », a-t-il dit.
Les chiffres fédéraux montrent que plus de 39 000 personnes ont demandé l’asile après avoir traversé le Québec par voie terrestre en 2022.
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