Comme Trudeau, Carney affirme qu’il n’a pas l’intention d’équilibrer le budget

Dans un article de la CBC, Benjamin Lopez Steven rapporte que Mark Carney, candidat à la direction du Parti libéral du Canada, prévoit de gouverner avec un déficit budgétaire sous prétexte d’« investir et faire croître » l’économie du pays. Pourtant, cette approche ne marque en rien une rupture avec les politiques de Justin Trudeau, qui ont multiplié les déficits et alourdi la dette nationale. Après près d’une décennie de gouvernance libérale, le Canada se retrouve avec une dette fédérale dépassant les mille milliards de dollars, une inflation galopante et une perte de confiance des investisseurs. Plutôt que d’offrir une alternative viable, Carney semble vouloir poursuivre cette trajectoire préoccupante.

Ancien gouverneur de la Banque du Canada, Carney tente de justifier cette stratégie en évoquant la menace de tarifs douaniers de Donald Trump sur les produits canadiens. Cependant, ce raisonnement semble surtout servir d’excuse pour poursuivre une gestion budgétaire irresponsable, sans engagement clair vers un retour à l’équilibre. Il promet des investissements massifs dans le logement, l’infrastructure énergétique, l’intelligence artificielle et les corridors commerciaux, mais sans détailler comment ces dépenses seront soutenables à long terme. Or, les promesses d’investissements publics sans mesures concrètes de redressement budgétaire ont déjà conduit à une augmentation de la pression fiscale sur la classe moyenne, un phénomène que les Canadiens subissent depuis plusieurs années.

Carney défend également la construction de nouveaux pipelines pour l’énergie conventionnelle, tout en prônant l’accélération des projets d’énergie propre. Toutefois, cette double promesse rappelle les contradictions du gouvernement Trudeau, où de nombreux projets sont restés bloqués par des lenteurs administratives et des régulations excessives, compromettant leur efficacité. Sous Trudeau, le Canada a échoué à développer son secteur énergétique de manière compétitive, tandis que des investissements majeurs ont été annulés à cause de politiques environnementales trop rigides et incohérentes. Carney risque d’emprunter la même voie, en tenant un discours conciliant mais en laissant l’appareil bureaucratique freiner toute réelle avancée.

Concernant les tensions commerciales avec les États-Unis, Carney reste évasif. Plutôt que de proposer un plan précis, il adopte une attitude attentiste, arguant qu’il serait imprudent d’interférer dans les négociations. Ce manque de clarté rappelle la gestion hésitante de Trudeau sur la scène internationale, qui a souvent affaibli la position du Canada face à ses partenaires commerciaux. Le gouvernement libéral actuel a déjà fait preuve de laxisme dans ses relations avec Washington, incapables d’empêcher l’augmentation des tarifs ou de sécuriser des accords avantageux. Si Carney reprend cette approche, le Canada risque de perdre encore plus de terrain dans la compétition économique nord-américaine.

Un autre point d’inquiétude est l’absence d’expérience élective de Carney. Bien qu’il ait contribué à la croissance du Parti libéral en coulisses, il reste un technocrate sans véritable légitimité démocratique. Son accession au pouvoir risquerait donc de prolonger une politique budgétaire déficitaire et inefficace, héritée directement du gouvernement Trudeau. Les Canadiens ont déjà expérimenté les limites d’un gouvernement dirigé par des élites déconnectées de la réalité quotidienne. Carney, malgré ses compétences en finance, n’a jamais eu à répondre directement aux citoyens, ce qui soulève des doutes sur sa capacité à comprendre et gérer les préoccupations concrètes des électeurs.

Enfin, la course à la direction du Parti libéral met en concurrence cinq candidats, dont Chrystia Freeland, ancienne ministre des Finances et fidèle alliée de Trudeau. Ce choix limité semble condamner les électeurs à une continuité politique, alors que le pays a besoin d’un changement de cap. Freeland, qui a contribué directement aux politiques économiques actuelles, incarne la poursuite du statu quo. Les autres candidats, bien que moins médiatisés, ne proposent aucune véritable rupture avec l’orientation prise par le Parti libéral ces dernières années. Le prochain chef du Parti libéral, qui deviendra aussi premier ministre, sera désigné le 9 mars prochain, et les Canadiens devront alors se préparer à voir si une alternative sérieuse à cette gestion budgétaire défaillante émergera dans le paysage politique.

En somme, Carney ne propose rien de nouveau. Ses promesses de croissance financées par des déficits ne font que prolonger une politique qui a déjà plongé le Canada dans une crise budgétaire. Sans plan clair pour redresser les finances publiques, il risque d’aggraver encore la situation économique du pays. La dette ne cesse de croître, l’inflation fragilise le pouvoir d’achat, et la compétitivité du Canada sur la scène internationale continue de décliner. Dans ce contexte, une poursuite des politiques libérales actuelles ne ferait qu’accentuer la crise, laissant les Canadiens avec un avenir économique de plus en plus incertain.

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