Sans surprise, les médias ne s’emparent pas du sujet – comme ce fut le cas avec le lot de #TwitterFiles épluchés par le journaliste David Zweig, concernant l’ingérence du gouvernement américain dans la diffusion de contenu lié au Covid.
Fauci
La thèse selon laquelle le virus SARS-CoV-2 se serait échappé d’un laboratoire à Wuhan est désormais privilégiée par le chef du FBI Christopher Wray et le Département de l’Énergie des États-Unis. Le Wall Street Journal rapporte que l’évaluation révisée se fonde sur de nouveaux renseignements.
Il est important de rappeler l’effort concerté des médias de masse pour réfuter les allégations de fuite de laboratoire en 2020. L’hypothèse avait été ridiculisée et écartée comme une théorie du complot. Ce n’était même pas une possibilité, disait-on.
En 2021, on a appris que le National Institutes of Health [NIH], dirigé par Anthony Fauci, avait subventionné des recherches à l’Institut de Virologie de Wuhan par le biais de l’organisation à but non lucratif EcoHealth Alliance. Fauci a corroboré l’information, niant toutefois que l’argent avait été destiné à la recherche dite de « gain de fonction » – tel que l’insinuait le sénateur du Kentucky Rand Paul.
D’autres courriels du Dr. Fauci révèlent maintenant qu’il a commandé, aussitôt qu’en février 2020, un article scientifique écrit spécifiquement pour réfuter la théorie selon laquelle le virus s’est échappé d’un laboratoire à Wuhan – article pour lequel il a donné l’approbation finale.
Qui plus est, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche en avril 2020, Anthony Fauci a cité ce même article comme preuve que la théorie des fuites de laboratoire était invraisemblable. Le président d’EcoHealth Alliance Peter Daszak lui a aussitôt envoyé un message de remerciement.
Pourquoi était-ce si important pour Fauci de réfuter une thèse qui, en bout de ligne, s’est avérée? Aurait-il quelque chose à cacher? Qu’exposeront les #FauciFiles attendues prochainement sur Twitter? Ces documents mettront-ils l’ancien conseiller médical en chef davantage dans l’embarras?
Lockdown Files, UK
De l’autre côté de l’atlantique, la divulgation des messages privés de l’ancien secrétaire d’État à la santé du Royaume-Uni Matt Hancock donne lieu aux #LockdownFiles.
Matt Hancock avait fait appel à la journaliste Isabel Oakeshott pour rédiger ses carnets de pandémie [Pandemic Diaries]. Dans le cadre de leur collaboration, Hancock lui avait donné accès a plus de 100,000 messages WhatsApp échangés avec des ministres et conseillers en santé publique.
Hancock ne se doutait pas qu’Isabel Oakeshott allait subséquemment soumettre le tout au journal conservateur The Telegraph pour exposer les dessous de la gestion de crise.
Les communications exposent une volonté d’alimenter la peur pour inciter la population à appuyer les mesures. Dans un échange du 13 décembre 2020 avec son conseiller aux relations de presse, alors qu’il est question de la résistance des maires de Londres et de Manchester [Sadiq Khan et Andy Burnham] envers l’imposition d’un confinement, Hancock écrit: « We frighten the pants off everyone with the new strain » [« effrayons tout le monde avec la nouvelle souche »].
Dans ce même échange, il se plaint de l’attention médiatique accordée au Brexit et se demande quand « deployer » ce nouveau variant.
Un autre échange révèle que Matt Hancock a rejeté les conseils des directeurs de la santé publique du Royaume-Uni, qui envisageaient de remplacer les périodes d’isolement de 14 jours par cinq jours de tests, invoquant que ça « impliquerait que nous nous étions trompés ».
Le traitement de la nouvelle par les médias de masse est en soi très éloquent. Des personnalités médiatiques influentes comme Cathy Newman de Channel 4 News s’intéressent davantage à Isabel Oakeshott, à son passé journalistique et à ses motivations qu’au contenu des messages WhatsApp.
* * *
États-Unis, Royaume-Uni, et pourquoi pas ailleurs? L’implication de firmes de conseils en stratégie telles que McKinsey dans la gestion de la crise COVID pointe à l’uniformisation et au contrôle du message. Que révèleraient les échanges privés des responsables de la santé publique en France, au Canada ou au Québec?
Quoi qu’on puisse apprendre, il est peu probable que les médias de masse ayant joué un rôle central dans la diffusion et l’élaboration du message soient disposées à faire quelque sorte de mea culpa ou à placer les responsables de la santé publique sur le banc des accusés. S’il y avait une quelconque volonté d’enquête journalistique, l’étude contrôlée randomisée de l’Université Oxford qui a conclu à l’inutilité du port du masque aurait été vastement médiatisée. À noter que les contraventions émises au Québec pendant la pandémie pour des violations aux règles sanitaires, totalisent 65 millions de dollars en amendes. Nombre d’entre elles ont été distribuées pour non-port du masque à l’extérieur.
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