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La course à la chefferie du Parti conservateur s’annonce salutaire pour l’avenir du Canada

La course à la chefferie du Parti conservateur continue tranquillement sa route. Ce qui s’annonçait comme un couronnement de Peter Mackay est maintenant devenu une bataille féroce. Erin O’Toole a gagné plusieurs points en unissant les « vrais bleus », une coalition de conservateurs plus à droite, incluant tant des libertariens que des conservateurs sociaux.

Peter Mackay est encore en avance actuellement, mais son principal adversaire semble avoir le vent dans les voiles depuis plusieurs jours. Erin O’ Toole a obtenu l’appui de conservateurs québécois comme Richard Martel et Carl Vallée (l’ancien attaché de presse de Stephen Harper). J’estime que le PCC ferait une grosse erreur en choisissant M, O’Toole au détriment du ministre de la Défense, et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, les positions d’Andrew Scheer sur les questions sociales ont fait déraper sa campagne et cela a permis à Justin Trudeau de s’accrocher au pouvoir. Il semble que des organismes pro-vie ont l’intention d’appuyer M. O’Toole dans cette course. Par exemple, en mars dernier, le groupe antiavortement RightNow a indiqué qu’il avait le nom du député ontarien sur sa liste de candidats favoris. Les dirigeants de ce mouvement vont inciter ses membres à acheter une carte de membre afin de voter pour des candidats pro-vie. La dernière chose que les conservateurs ont besoin est un chef qui est lié de près ou de loin avec la droite sociale. Les conservateurs ne veulent pas revivre le cauchemar de la dernière campagne électorale. S’il choisit M. O’Toole comme chef, les fantômes des questions sociales vont continuer à le hanter. Le PCC doit se distancier des conservateurs sociaux et choisir un chef progressiste sur le plan social, Peter Mackay.

Ensuite, si le Parti conservateur du Canada veut reprendre le pouvoir aux prochaines élections, il doit se rapprocher du centre. Il doit aller chercher l’appui des Red Tories de l’Ontario et des nationalistes québécois. J’estime que Peter Mackay est le meilleur candidat pour le PCC, car c’est un conservateur modéré et il provient de l’Est du pays. Tandis que M. O’Toole est plus à droite que son rival. Il l’a dit lui-même. Avec celui-ci comme chef, le PCC ne fera pas de percer dans la couronne de Toronto et les libéraux va se maintenir au pouvoir.

En conclusion, le Parti conservateur du Canada veut chasser Justin Trudeau du pouvoir au prochain scrutin. Alors, il doit choisir un chef conservateur modéré sur le plan économique et un progressiste socialement. À mes yeux, Peter Mackay est le seul candidat qui partage ces idéaux.   Mais, si le parti se campe trop à droite et qu’il ne chasse pas la droite sociale de ses rangs, il va accumuler les défaites électorales. En conséquence, le PLC dirigera le pays pour de longues années.

Simon Leduc

Ancien éditeur en chef du Prince Arthur Herald et ex-blogueur au Huffington Post Québec. Chroniqueur pour le journal Contrepoids et blogueur.

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