Fin de la session parlementaire à l’Assemblée nationale. Les partis font leur bilan. Mais pour le gouvernement, le constat est amer : il n’a pas réussi à obtenir de gains de la part du gouvernement fédéral, malgré que la population l’ait plébiscité en lui accordant 89 députés. Ainsi, François Legault annonce la création d’un « comité sur l’autonomie du Québec », présidé par Sébastien Proulx, ex-ministre libéral, et Guillaume Rousseau, ex-candidat péquiste et avocat ayant contribué aux lois 21 et 96. Assisterons-nous à l’émergence d’une nouvelle « patente à gosses »? C’est bien possible.
Il est déjà annoncé par le premier ministre qu’une éventuelle démarche référendaire serait exclue, car le but serait d’aller chercher des pouvoirs sans devoir quémander au gouvernement fédéral. Les partis d’opposition dénoncent déjà le projet de ce comité. Le Parti libéral affirme que la CAQ a fait perdre six années au Québec dans son leadership au sein du Canada. Quant au Parti Québécois, il affirme que cela ne sert à rien de faire un comité si l’on ne garde pas toutes ses options ouvertes.
Le problème actuel de François Legault, c’est que le Québec n’a plus le rapport de force au sein du Canada comme il pouvait l’avoir sous Robert Bourassa. Le pourcentage du Québec au sein du Canada n’a fait que diminuer depuis une trentaine d’années. De même, les dirigeants fédéraux savent très bien qu’ils n’ont plus besoin du Québec pour même espérer obtenir un gouvernement majoritaire. Ça, le gouvernement du Québec ne semble pas le voir (ou ne souhaite pas le voir).
Trudeau, même s’il est d’une impopularité impressionnante, se permet encore des attaques vicieuses sur le Québec par le biais de ses députés. Des chercheurs québécois en démographie se font traiter de « pleins de marde » par le député franco-ontarien Francis Drouin. Un autre député d’arrière-ban suggère que le Québec devienne une province officiellement bilingue. Tout cela, ce sont des ballons d’essai. Trudeau ne se salit pas les mains directement. Mais l’agenda avance petit à petit.
C’est ainsi que l’on voit toute la faiblesse du gouvernement de François Legault. Malgré ses 89 députés. Celui-ci est condamné une fois de plus à créer une « patente à gosses » que personne ne souhaite. Ce qui est ironique, c’est que dans son discours, il affirme que l’on doit « fermer des maternelles 4 ans » pour offrir des services de base aux immigrants temporaires. Legault est-il l’homme des programmes sociaux, des commissions et des « patentes à gosses » que personne n’a demandé? La réponse courte est oui.
Il faudra bien plus qu’un comité sur « l’autonomie du Québec » si l’on veut que cesse l’empiétement des compétences du Québec par le gouvernement fédéral. Malgré la compétence de ses co-présidents, Sébastien Proulx et Guillaume Rousseau, il est probable que le comité qui doit produire son rapport d’ici l’automne accouche d’une souris. Comme toutes les initiatives du premier ministre depuis son arrivée en 2018. Pourtant, ce n’est pas la volonté populaire qui manque pour ça.
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