Crise des médias : Pierre Karl Péladeau doit s’excuser pour le climat social qu’il a contribué à créer avec son entreprise

Québec Nouvelles aborde depuis quelque temps la crise que traversent les médias de façon générale. Par exemple Facebook et Google sont opposés à un projet de loi fédéral qui vise à exiger une redevance aux géants du web pour financer les médias dont les contenus sont partagés massivement. Nos lecteurs avec raison sont en colère contre les médias traditionnels. Pendant que ceux-ci sont dans une posture victimaire, est-ce qu’ils n’ont pas un peu recherché ce qu’ils ont récolté? C’est à force de calomnies, de sensationnalisme et de futilités que les médias traditionnels ont perdu la confiance du public. Une figure se distingue particulièrement : l’empire Quebecor de Pierre Karl Péladeau. Nous devrions excuser ses excuses ainsi que celles des chroniqueurs de Quebecor pour les torts causés durant la pandémie, mais aussi de façon générale avec la couverture de la présence de Donald Trump. Petit tour d’horizon.

Nous pourrions parler de La Presse, qui survit uniquement grâce à l’aide du gouvernement, et qui continue impunément sa propagande libérale et fédéraliste. Mais cette fois-ci, concentrons-nous sur les médias de l’empire Quebecor. Notamment TVA et le Journal de Montréal. Disons-le d’emblée, la couverture de TVA de l’actualité n’a jamais été idéale. Nous nous souvenons tous de la mouche encastrée dans un Timbit, ou encore de cet homme de Gatineau avec ses montagnes d’ordures, car « j’ai l’doua ».

La dinde noire en a fait rire plusieurs également, ainsi que Philippe Hamelin qui n’a jamais battu ou abusé ses filles, excepté une fois au chalet. Oui, ça fait de bons moments de télévision, mais disons que le niveau vole pas haut par ces faits divers niaiseux. L’autre versant de TVA, c’est sa couverture de la politique très partisane et décomplexée. Nous nous souvenons tous avec exaspération de la présidence de Trump et comment elle était couverte par TVA. TVA est même allée jusqu’à créer un jingle avant chaque reportage sur l’ex-président qui était la tête de Turc des commentateurs. Bouchon qui a tellement été poussé loin qu’il a fini par écœurer l’ensemble de la population. Aujourd’hui, entendre parler de Trump dans les médias traditionnels, particulièrement à TVA, ça donne presque des boutons.

Mais un cap dangereux a été franchi durant la pandémie. Nous avons toujours à l’esprit les insultes sur la couverture du Journal de Montréal. Tel que les touristatas ou les covidiots. Les chroniqueurs que l’on ne nommera pas ici, car vous les connaissez tous, ont appelé à la discrimination, voire à la violence contre les non-vaccinés. De refuser de les inviter à Noël. De les renvoyer de leur travail. Ou encore de leur retirer la garde de leurs enfants. Cette attitude particulièrement dégoûtante de leur part a laissé des traces dans le cœur de nombreux québécois.

TVA comme les autres médias traditionnels qui vivent aujourd’hui des subventions de l’État (donc de vos impôts) sont totalement responsables de leur sort. Au lieu de respecter la dignité de leur public, et leur intelligence, ils ont préféré diviser et provoquer. Les GAFAM ne sont qu’une partie de l’équation dans cette histoire. Plusieurs Québécois refusent désormais de payer pour se faire insulter. Ou bien de payer doublement, car ils le font déjà par le biais des subventions et autres crédits d’impôt dont bénéficient les médias.

Pierre Karl Péladeau doit donc s’excuser au nom de son entreprise, pour le mal qu’il a causé au peuple québécois. Et ses chroniqueurs doivent en faire de même. Richard Martineau pour ne pas le nommer, ainsi que sa femme Sophie Durocher se demandent pourquoi ils sont régulièrement victimes d’insultes du public. Pas que l’on cautionne l’intimidation, mais est-il possible qu’ils aient contribué à leur façon à cette dégradation de notre société?

Société plus divisée que jamais. Qui voit des amis ou des parents ne plus s’adresser la parole. Ou encore des petits-enfants traumatisés qu’ils aient supposément mis les grands-parents en « danger de mort » en allant leur faire un câlin comme l’ont affirmé les chroniqueurs de Quebecor ? PKP de son diminutif devrait donc s’excuser et tâcher à améliorer le climat social au lieu de constamment jeter l’huile sur le feu entre les gens de notre peuple.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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