Il y a un mois, Donald Trump a accordé un sursis à notre classe politique en reportant l’entrée en vigueur de ses tarifs douaniers. Ce délai aurait pu être mis à profit pour engager des négociations constructives et élaborer des stratégies viables. Cependant, cette période a mis en lumière deux approches diamétralement opposées : d’une part, une panique palpable au sein du Parti libéral, forcé de réagir sous pression et de revoir précipitamment ses politiques ; d’autre part, une continuité sereine chez les conservateurs, qui maintiennent leurs positions avec constance et cohérence.
Des mesures peu convaincantes
Face aux menaces tarifaires américaines, le gouvernement de Justin Trudeau a adopté une série de mesures principalement réactives :
Au Québec, le gouvernement de François Legault a également pris des mesures pour contrer les effets des tarifs américains :
Bien que ces mesures démontrent une volonté de riposter, elles apparaissent davantage comme des réactions ponctuelles que comme une stratégie globale et cohérente pour renforcer notre économie face aux défis actuels.
Un mois gâché : la perspective américaine
Dans la perspective de Trump, ce report d’un mois pourrait très bien avoir été un test, une occasion offerte au Canada pour engager des changements sérieux. Mais plutôt que de saisir cette opportunité, nous avons choisi de nous enfoncer dans une posture défensive, érigeant des murs au lieu de construire des ponts. Aux yeux de Washington, nous avons passé ce temps à creuser des tranchées, nous obstinant à diaboliser Trump plutôt qu’à chercher un terrain d’entente.
Panique libérale, continuité conservatrice
Face à cette crise, le gouvernement libéral s’est enfermé dans une posture réactive. Trudeau et son équipe sont sous pression, forcés de revoir leurs politiques sur plusieurs fronts : les frontières, la défense, la fiscalité et même l’idéologie progressiste qui domine leurs discours. La panique est palpable alors qu’ils tentent de jongler avec des décisions contradictoires et des demi-mesures inefficaces.
Pendant ce temps, les conservateurs, tant au fédéral qu’au provincial, maintiennent une approche cohérente et prévisible. Contrairement aux libéraux qui improvisent, les conservateurs poursuivent leur ligne politique de manière constante. Les solutions qu’ils proposent aujourd’hui pour sortir de cette guerre des tarifs sont les mêmes qu’ils prônent depuis des années :
Il n’y a ni revirement soudain, ni improvisation précipitée, mais plutôt une marche régulière vers des solutions pragmatiques et durables.
Recentrer le focus sur nos intérêts
Plutôt que de paniquer face aux tarifs américains, nous devons garder notre sang-froid et adopter une approche proactive. Certes, il existe des arguments pour et contre ces mesures protectionnistes, et des ajustements peuvent être négociés, mais la véritable priorité doit être de renforcer notre économie de l’intérieur.
À Ottawa comme à Québec, il est temps d’effectuer des réformes structurelles qui ne soient pas dictées par la peur, mais par une vision économique pragmatique et pérenne. Cela implique :
Ce sont toutes là des politiques conservatrices qui prééxistaient la crise des tarifs, qui nous aideront à sortir de cette crise, et qui continueront d’engendrer de la prospérité lorsqu’elle sera passé.
L’erreur de l’improvisation libérale
Faire confiance aux libéraux pour gérer cette crise serait une erreur monumentale. Alors que Trudeau s’apprête à céder le flambeau à Mark Carney, un technocrate non élu, nous risquons de voir apparaître une série de mesures dispersées et incohérentes, sans vision claire. Tenter de colmater les brèches en tirant dans toutes les directions ne constitue pas une stratégie viable.
Plutôt que de suivre les errances de Trudeau et son successeur désigné, recentrons notre action sur des principes économiques solides et éprouvés. La réponse à la crise des tarifs ne réside pas dans l’improvisation, mais dans une politique cohérente, construite sur la stabilité et le bon sens.
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