Dans un article publié il y a deux jours dans le National Post, on rapporte que l’influenceur Lakhmani aurait découvert et publié sur son compte Instagram que pour le prix d’un duplex à Toronto, on peut acheter un château du XVIIIe siècle en Écosse. Cela en dit long sur la crise du logement qui frappe les grandes villes canadiennes, et tout particulièrement Toronto. En espérant que non, voici quelques observations sur la crise qui sévit chez nos voisins ontariens et au Québec.
Pour environ 2 450 000$, vous pouvez acheter dans la petite Italie de Toronto un duplex qui comprend 5 chambres et 4 salles de bain. Mais en Écosse pour le même prix, vous pouvez acheter un château du XVIIIe siècle comprenant 9 chambres et 5 salles de bain. Pourtant, l’Écosse n’est pas reconnue pour être un pays très abordable.
La hausse du coût du logement à Toronto est critiquée par de nombreux immigrés, qui s’estiment lésés. À une certaine époque, il était possible pour eux de s’installer dans un logement plus abordable et d’épargner pendant quelques années, le temps que la famille travaille et puisse un jour s’acheter un commerce ou une maison. Mais le rêve « canadien » (si on peut l’appeler ainsi) ne remplit plus ses promesses.
Le coût de la vie au Canada, mais aussi au Québec fait mal à tout le monde. On ne compte plus la quantité de youtubeurs qui dénoncent le coût de la vie élevé chez nous. Comme cette vidéo qui montre un Allemand essayant de deviner les prix des aliments dans une chaîne québécoise. Alors qu’il s’attend à ce que cinq poitrines coûtent 5 euros, il a la surprise d’apprendre que le prix est ici de 14$. Et encore, ce n’est pas les plus chères!
C’est dans ce contexte que le nouveau ministre de l’Immigration, Marc Miller, prétend que l’immigration massive est la solution à la crise du logement. Car ceux-ci « construiront » des logements. Il fallait y penser! Pour les libéraux, l’immigration est la solution à absolument tous nos problèmes de société postindustrielle qui ne fait plus d’enfants.
Malgré que de plus en plus d’études économiques de banques, qui sont pourtant réputées être en faveur de l’immigration (de nouveaux clients) disent que ce n’est pas la pilule magique à nos problèmes de logement. Que cela continuera de s’aggraver tant que l’on ne baissera pas massivement les seuils délirants des libéraux.
Déjà pour construire des logements, il faut loger ces travailleurs. À moins de les forcer à vivre sous une tente comme à l’époque de la ruée vers l’or, c’est totalement improbable qu’ils contribuent à rééquilibrer le jeu de l’offre et de la demande. En plus, ce n’est pas nécessairement dans les compétences ou les intérêts des nouveaux arrivants de travailler sur des chantiers.
Pour éviter que Montréal, Sherbrooke, Québec, Trois-Rivières finissent comme Toronto et Ottawa avec des villages de tentes au centre-ville, une classe moyenne qui doit s’exiler et des villes réservées uniquement aux plus démunis et aux plus riches, il faut que les libéraux cessent de faire venir toujours plus de gens. Car nos capacités d’accueil ont été largement ignorées, et c’est tout le monde qui vit les conséquences de cette crise. Nouveaux arrivants comme citoyens de vieille souche.
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