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Critiquer les médias au temps du coronavirus

Médias
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Ce n’est jamais une bonne idée, surtout pour un politicien, de critiquer les médias puisqu’ils ont toujours le dernier mot. N’étant pas un politicien, mais un simple observateur de la politique, j’ose briser le tabou !

Depuis le début de la crise du coronavirus, nous, les Québécois, avons la chance (oui la chance) d’avoir un premier ministre qui ne compte pas ses heures ni les efforts que cela demande de recevoir et d’assimiler rapidement un flot énorme d’informations, pour nous donner l’heure juste en toute transparence, avec la bonhommie qui le fait apprécier d’une vaste majorité d’entre nous, toutes couleurs politiques confondues.

Le rendez-vous quotidien de 13 h avec François Legault, ses ministres et son directeur de la Santé publique est devenu un incontournable. Tout le Québec s’arrête pour écouter son premier ministre, recevoir les mises à jour de la situation et, surtout, se faire rassurer même si les nouvelles sont mauvaises. C’est aussi le moment où nous entendons les journalistes questionner à juste titre le gouvernement sur ses actions.

François Legault a dit aux journalistes, et aux médias en général, qu’ils étaient un service essentiel. Je suies d’accord avec lui. Il leur a dit qu’ils étaient essentiels pour la diffusion du message des autorités publiques en ces temps troubles. Je suis d’accord avec lui. Il les a qualifiés de pigeons voyageurs, un clin d’œil sympathique à leur fonction de transmetteur de l’information, là encore je suis d’accord avec lui.

La quasi-totalité des journalistes fait leur travail honnêtement, dans le respect de leur code de déontologie, je n’ai aucun doute là-dessus. Mais il y a un petit groupe qui semble s’être donné pour mission de chercher des poux, de faire craquer le flegme du premier ministre, de le faire tomber dans leur toile d’araignée. Et ceux-là me tapent vraiment sur les nerfs.

La goutte qui a fait déborder le vase et qui est à l’origine de ce texte, c’est le papier de Michel David dans Le Devoir, qui utilise des mots comme « dictature amicale » pour décrire le gouvernement Legault, et qui n’hésite pas à « ranger François Legault dans la catégorie des “despotes éclairés” » pour décrire l’attitude de François Legault face aux oppositions à l’Assemblée nationale. Il parle aussi du contrôle de l’information, probablement voit-il des censeurs partout.

J’ouvre ici une parenthèse pour souligner cet autre papier, dans le Globe and Mail, qui a pour titre « François Legault provides a master class in crisis management ». Ce n’est pas rien, surtout dans un média du ROC plus enclin au Québec bashing qu’aux petits mots doux !

Since the coronavirus pandemic reached Quebec, Mr. Legault has seen his approval rating soar from an already lofty level to a nearly unheard of 85 per cent. According to a Léger Marketing poll published last week in Le Devoir, fully 93 per cent of Quebeckers approve of the Premier’s handling of the coronavirus crisis. While the non-probabilistic survey did not carry a formal margin of error, its results removed any doubt about who’s in charge in Québec. »

Pour revenir à Michel David, premièrement, sur le « contrôle du message », c’est la base d’une bonne gestion de crise. Le premier ministre, sa ministre de la Santé et son directeur de la Santé publique livrent tous le même message. Tous les élus caquistes, mais aussi beaucoup du PLQ et du PQ, relaient aussi le même message, parce qu’au-delà de la partisanerie, tous ont compris qu’il ne pouvait y avoir plus d’une source afin de préserver la cohésion de l’État. Un concept qui irrite au plus haut point Michel David. Je souligne que QS fait bande à part quant au message, le Politburo fournissant lui-même les lignes qui, pour l’essentiel, reprennent les consignes du gouvernement, mais avec un visuel respectant les dogmes solidaires. Ils n’ont pas non plus adhéré aux hashtags tendance #onseprotège et #çavabienaller, probablement trop caquiste à leurs yeux.

Deuxièmement, qui peut honnêtement imaginer que les libéraux, les solidaires et les péquistes resteraient muets si le « despote éclairé » tentait de les manipuler, de faire comme son homologue fédéral et de leur en passer une p’tite vite ? J’imagine facilement Manon Massé sortir avec ses gros yeux pour dénoncer une tentative digne d’un patriarcat sans scrupule…, enfin vous pouvez vous aussi l’imaginer.

Les oppositions sont tenues informées en continu, ils sont consultés et écoutés par le premier ministre et ses proches conseillers. C’est ce qui explique que Pierre Arcand du PLQ, Manon Massé de QS et Pascal Bérubé du PQ ont, dès le début de la crise et encore aujourd’hui, offert leur pleine et entière collaboration.

Évidemment, il y aura toujours des journalistes et des chroniqueurs qui carburent au sensationnalisme, c’est pourquoi ils questionnent le premier ministre sur le nombre de personnes vues marchant ou joggant sur les Plaines d’Abraham, ou sur les 15 masques volés à l’hôpital X, ou sur la rumeur folle de la mise en isolement total de l’ile de Montréal.

Je l’ai dit au début de mon texte, je ne suis pas politicien et je suis encore moins journaliste, mais je me permets quand même une suggestion à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) pour son prochain congrès : un atelier sur « les dérapages journalistiques au temps du coronavirus ». Vraiment !

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