Débordements dans les manifestations pro-palestiniennes : il est temps que ça cesse

Depuis maintenant 1 an, les manifestations pro-palestiniennes se sont multipliées à Montréal. C’est compréhensible ; le conflit israélo-palestinien tire beaucoup d’émotions chez bien des gens. Il est inévitable que ces évènements vont causer des manifestations un peu partout sur la terre.

Le problème n’est pas que des gens manifestent au nom de la Palestine, c’est qu’ils ne le font pas d’une manière raisonnable. Tout le contraire bien franchement.

Tout d’abord, il faut mettre un point au clair. Si manifester du soutien est une chose, il en est une autre de faire des demandes politiques. L’un est un acte de solidarité, l’autre est un acte de militantisme politique. Les manifestants pro-palestiniens ont ouvertement fait des demandes envers des institutions gouvernementales, corporatives et éducatives. C’est donc ouvertement du militantisme, et pas simplement des « manifestations » de soutien.

Ça a le mérite d’être clair…

Le soutien politique occidental envers Israël ne rend certainement pas tous unanimes. C’est compréhensible ; plusieurs aux États-Unis jugent qu’Israël tète beaucoup d’argent des contribuables américains, qui d’ailleurs, vient de se faire gaver d’un autre 8.7 milliards USD.

Cependant, certains l’oublient, mais nous ne sommes pas américains, nous ne payons pas d’impôts au gouvernement américain. Et dans les faits, la politique du gouvernement Trudeau envers le conflit – et c’est la seule fois que je vais complimenter ce gouvernement – a été somme toute raisonnable et axée vers la désescalade. Une chose à considérer pour les manifestants, c’est que le Canada doit ultimement calquer sa politique étrangère sur celle des États-Unis. On peut ne pas aimer cette situation, mais dans les faits, les États-Unis sont la puissance dominante de l’OTAN, et si un pays de l’OTAN allait aussi loin que ces manifestants le demandent, l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) pousserait le gouvernement américain à sanctionner sévèrement ce pays, voire probablement l’expulser de l’OTAN.

Donc, considérant que nous n’avons littéralement pas le choix de soutenir Israël jusqu’à un certain point, que dans ces paramètres, le gouvernement canadien a été l’un des plus grands acteurs essayant de baisser les tensions au Moyen-Orient. Pourquoi les manifestants sont-ils fâchés?

Souvent, quand on leur pose la question, ça ressemble à “tel cours à l’université utilise X matériel par Y compagnie qui a ont un site internet hébergé par une compagnie Israélienne”. Et oui, on vit dans une économie globalisée, tout le monde touche un peu à tout. Non, je ne pense pas qu’un boycott de tout ce qui touche à Israël soit raisonnable ou possible lorsqu’on opère quelque chose d’aussi complexe qu’une université. Vous êtes libre de vos propres achats en tant que consommateurs, mais forcer des institutions à suivre vos jugements moraux, sous la menace d’une prise en otage des lieux destinés à l’éducation des Québécois, est absolument inacceptable.

Résumons donc tout ce que le Québec a dû endurer grâce à sa tolérance de ces manifestants enrichissant notre société :

L’Université McGill a dû endurer un campement sur son terrain du 27 Avril au 10 Juillet. Ce campement, initialement relativement inoffensif, est devenu un véritable cauchemar, où il y a eu des cas de surdose et une infestation de rats. L’Université a dû aller en cours pour avoir la permission de démanteler le campement, ce qu’elle a réussi à faire, car les manifestants bloquaient l’accès au personnel de l’université, ainsi qu’aux services d’urgence. De plus, une enquête a révélé que la majorité des squatteurs n’était même pas des étudiants. D’autres campements ont d’ailleurs été mis en place à l’Université Laval ainsi qu’à l’Université de Sherbrooke, mais ont été démantelés plus vite, avant que ça dégénère comme à McGill.

-Le militant islamiste Mahmoud Khalil, qui n’est pas étudiant et se savaient filmé au moment des faits, s’est permis d’intimider et de crier des insultes homophobes envers un étudiant juif en plein centre de l’Université Concordia.

-Le député de Québec Solidaire Haroun Bouazi s’en est pris à la SAQ, la qualifiant d’être soutenue par, je cite: “la fachosphère raciste et pro-génocide” parce qu’elle vend des vins Israéliens. Pour ce que ça vaut, suggestion d’ami; si M. Bouazi est si insatisfait de l’état de la SAQ; il pourrait toujours proposer un projet de loi pour privatiser le marché de l’alcool au Québec. Ceci dit, il est assez absurde qu’un homme arrivé au Québec à l’âge adulte se permet de détourner notre politique provinciale autour de ses intérêts ethnoculturels étrangers.

-Lors de sa visite à Montréal, le président français Emmanuel Macron a, à ses dépens, perdu son temps à aller argumenter avec une manifestante qui soutient le Hamas. Si je peux respecter sur le niveau individuel le fait qu’il soit allé tenir son bout devant des gens très hostiles à sa personne, et de surcroît dans un pays étranger, il est franchement gênant que lors d’une réception d’un chef d’État allié, on tolère qu’il y aille des manifestants hostiles à sa personne juste en dehors de sa visite.

-Dû à l’expansion de la guerre au Liban, une émeute a eu lieu où l’Université Concordia et plusieurs commerces furent saccagés. Des policiers ont même été agressés au cocktail molotov.

Isolés, peut-être que ces incidents seraient juste des incidents… Mais ce n’est pas le cas et disons-le, la cause palestinienne à ce point est rendue de la viande rouge pour les pires radicaux. Que ça soit l’extrême gauche pour qui n’importe quelle excuse justifie de s’en prendre à la police et aux instituts d’éducation supérieure, ou des islamistes avançant en portant un masque d’activiste, ils ne devraient pas pouvoir agir aussi impunément. Le Québec a le droit de vivre son existence tranquille, il n’a aucune obligation morale envers la Palestine et son économie ne mérite pas d’être saccagée à cause des liens très nébuleux envers Israël.

Pour régler la question, il est temps de mettre en place une loi spéciale similaire ou plus forte que la loi 78 qu’avait mis en place le gouvernement Charest contre les carrés rouges en 2012. Ces militants ne devraient plus avoir carte blanche ; leur cause attire des individus dangereux et nous n’avons pas à la tolérer.

Vincent Benatar

Originaire de Montréal, Vincent Benatar lutte comme il peut à tous les jours pour créer un meilleur Québec.

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