Lorsqu’on se promène dans le centre de quasi n’importe quelle ville au Québec, on est frappé par la dégradation de la sécurité, de l’hygiène, et par la quantité de commerces fermés. Faut-il y voir, avec fatalisme, le déclin de notre société ? Ou, au contraire, s’agit-il des conséquences de certaines décisions politiques ?
Que ce soit à Montréal, Sherbrooke ou Québec, il est difficile de marcher dans le centre sans tomber sur quantité de sans-abri, intoxiqués pour plusieurs, en train de faire la manche. Ils sont aux feux de circulation, marchant entre les voitures arrêtées. Ou bien ils investissent des parcs situés dans des secteurs dévitalisés.
On voit des gens consommer sans aucune gêne du crack ou du fentanyl. Le gouvernement veut bien limiter la présence des centres d’injection proches des écoles, mais le mal est déjà fait. Les parents ont peur pour leurs enfants dans une ville de plus en plus hostile aux familles. Alors, à qui la faute pour ces conséquences catastrophiques ? C’est compliqué.
Il serait exagéré de dire que les municipalités, notamment celles dirigées par la gauche inclusive, sont totalement responsables de la situation. En effet, aucune ville ne souhaite réellement être associée à la consommation en plein air de crack. Car en plus de coûter des fortunes en répression, cela fait fuir les visiteurs potentiels.
Mais on peut quand même dire qu’il y a un certain niveau de déconnexion de la part des élus municipaux. Par exemple, à Sherbrooke, le conseil municipal dirigé par le parti Sherbrooke Citoyen veut des pistes cyclables. Et ce, dans une ville où le vélo est un mode de transport marginal, étant donné le relief du coin.
Mais rien ne fait démordre Sherbrooke Citoyen de sa passion pour le vélo. On limite la circulation, on coupe des places de stationnement sur des rues, pour quelques cyclistes. De plus, la ville offre des subventions à l’achat de vélos électriques. Qui profitent aux amis de l’administration municipale. Car qui a les moyens d’acheter un vélo électrique, malgré une subvention de 300 ou 400 $ ?
Mais pour en revenir à nos moutons, nous sommes témoins de scènes de violence en ville plus que jamais. La drogue est si forte, et si peu chère, qu’elle provoque des délires chez ceux qui la consomment. En quelques minutes de quête aux feux de circulation, il est possible d’acheter sa dose. On peut évoquer le niveau de déconnexion des administrations municipales dans ce gâchis.
Mais il faut quand même mentionner l’irresponsabilité des paliers provincial et fédéral. Le provincial coupe dans les services sociaux, tandis que le fédéral, par son laxisme judiciaire, facilite le trafic de drogues et la violence dans nos rues. Nos villes méritent mieux. Nos citoyens aussi.
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