Traduit de l’anglais. Article de Chris Sankey publié le 19 juillet 2023 sur le site du National Post.
Les Canadiens doivent être informés de la manière dont les organisations non gouvernementales (ONG) entravent la participation des autochtones au secteur des ressources naturelles du Canada.
Ces organisations – qui sont presque toutes des entités étrangères ayant des succursales au Canada – embauchent des militants et diffusent des commentaires erronés sur le secteur pétrolier et gazier du Canada et sur l’intérêt des Premières nations à l’égard du développement. Ces organisations, qui comprennent le Sierra Club, Stand Earth, la World Wildlife Federation et la Tides Foundation, ont bénéficié d’une grande attention de la part des médias nationaux et internationaux.
Mais d’après mon expérience dans le nord de la Colombie-Britannique, il existe des dizaines d’ONG financées à la fois par le gouvernement et par des groupes d’intérêt qui se lient d’amitié avec des communautés, des groupes et des organisations urbaines autochtones dans le but d’utiliser le capital politique de la communauté pour bloquer et retarder le développement des ressources naturelles du Canada, en particulier dans le secteur du pétrole et du gaz.
La réticence et l’incapacité du Canada à empêcher les groupes d’intérêt d’interférer dans l’exploitation des ressources naturelles et de la bloquer nuisent à la réputation internationale du Canada auprès de nos alliés démocratiques en manque d’énergie et nous empêchent d’ouvrir de nouveaux marchés pour nos produits énergétiques.
Ces campagnes, qui s’étendent aux secteurs de l’exploitation minière, de la pêche et de la sylviculture, ont sapé les moyens de subsistance de milliers de Canadiens ordinaires. Au niveau local, les troubles provoqués par ces interventions ont déchiré les relations au sein des communautés autochtones et non autochtones et entre elles. Lorsque les projets sont interrompus, ces intrus quittent le Nord et retournent à leur vie confortable dans les villes du Sud, laissant les communautés autochtones aux prises avec les dommages durables. Ces ONG partiales ont déchiré d’innombrables familles et amitiés afin d’imposer leur point de vue aux communautés.
La récente enquête publique sur les campagnes anti-Alberta en matière d’énergie décrit la situation de la manière suivante :
« Les ONG et de nombreux porte-parole autochtones s’appuient sur les droits spéciaux des Premières nations pour s’opposer aux pipelines et à l’exploitation du pétrole et du gaz, tandis que d’autres dirigeants des Premières nations dénoncent les opportunités menacées ou perdues du fait de l’échec des projets d’infrastructure. Cela crée de graves divisions entre les différentes communautés des Premières nations et au sein des communautés ».
Des militants et des organisations non gouvernementales ont influencé nos municipalités, nos provinces et nos élections civiles. Les communautés autochtones favorables au développement sont intentionnellement ignorées, mais les activistes adorent se montrer, porter des chapeaux et des vêtements en cèdre pour des séances de photos avec des nations qui pourraient être opposées à l’exploitation du pétrole et du gaz. Ils se lient d’amitié avec des jeunes des nations favorables au développement et les paient pour qu’ils protestent contre le pétrole et le gaz, puis affirment, généralement à tort, que la grande majorité des membres de la communauté s’opposent à ces opportunités qui changent la vie.
Les activistes montrent leurs caméras vidéo et leurs smartphones. Ils réalisent des documentaires sur des communautés qui se battent entre elles et avec la GRC, l’industrie et le gouvernement. La plupart des Canadiens ne se rendent pas compte que ces militants, souvent engagés par des groupes d’intérêt étrangers, jettent l’opprobre sur notre culture et nos communautés.
Alors qu’un petit nombre d’autochtones de certaines de nos nations ont grandement bénéficié de leur engagement avec les écologistes, beaucoup de leurs familles et de leurs amis ont du mal à joindre les deux bouts. Ils vivent dans la pauvreté avec peu d’espoir pour l’avenir. Nous sommes profondément marqués par l’humiliation que subissent nos peuples lorsque des activistes non autochtones enregistrent des vidéos et donnent une fausse image de nos familles et de nos communautés.
Je dis ceci à ces organisations et à ces militants : le concert est terminé. Alors que vous versez de petites sommes à nos jeunes pour qu’ils se joignent aux manifestations, la plupart de nos concitoyens continuent de souffrir économiquement et socialement. Les dirigeants autochtones remettent maintenant en question ces manifestants écologistes et vous interpelleront plus souvent.
Les actions de ces militants n’ont pas aidé les Premières nations. Elles portent atteinte à l’unité autochtone. J’ai personnellement reçu de nombreuses demandes m’invitant à les aider à « fermer » le Canada. C’est consternant. Je suis furieux de l’audace d’une poignée d’autochtones et de non-autochtones qui prétendent aimer nos peuples et nos communautés et qui restent les bras croisés pendant que nous nous déchirons les uns les autres.
À cet égard, ces militants ne sont guère différents des anciens agents indiens qui, croyant savoir ce qui était le mieux pour nous, ont apporté la douleur, le désespoir et la honte à notre peuple. Ces militants néocoloniaux doivent être arrêtés.
Les peuples des Premières Nations n’ont pas élu ou choisi ces ONG ou les individus qui tentent aujourd’hui de dicter leur politique. Je me sens trompé par le nombre de personnes associées aux groupes environnementaux, qui prétendent toutes être là « pour nous », alors qu’elles ne font que nous utiliser pour faire avancer leur propre programme.
[…]
Depuis quelques jours, nous parlons beaucoup de l’affaire Irwin Cotler, ancien ministre fédéral de la…
La récente exclusion de Randy Boissonault du Conseil des ministres fédéraux a largement été relayée…
Traduit de l’anglais. Article de Adrian Ghobrial publié le 14 novembre 2024 sur le site…
Le ministre fédéral de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles était…
La vingt-neuvième "Conférence des partis" pour le climat (COP29) se déroule depuis déjà une semaine…
Ce matin, le gouvernement du Québec a annoncé son intention d'interdire le gaz naturel pour…