Drainville face aux écoles infiltrées par les islamistes

Ça fait beaucoup jaser. Depuis quelques jours, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, souhaite aller plus loin dans l’application de la laïcité à l’école. Suite au scandale de l’école Bedford, voilà que nous avons appris que c’est dans plus de 17 écoles de la grande région de Montréal que des manquements graves à la laïcité ont été commis.

Drainville semble agir par conviction, et pour ça, il doit être appuyé. Voici pourquoi.

Le scandale a éclaté une première fois en 2023, lorsque nous avons appris que des professeurs et des élèves utilisaient des locaux pour faire la prière musulmane. Alors qu’il est bien spécifié que l’école n’est pas destinée à cet usage. De plus, cette pratique reléguait les filles à l’arrière des garçons. Et excluait d’emblée les non-musulmans.

Mais c’est lors du second scandale que les autorités ont décidé de réagir. Un rapport a été rédigé par un comité, et une enquête a été menée sur les manquements à la laïcité dans les écoles de la grande région de Montréal. Qu’ont-ils appris ?

Que des professeurs refusaient d’enseigner certaines notions d’histoire ou de biologie, car contraires à leurs valeurs. Que des femmes travaillant comme éducatrices spécialisées ou orthophonistes ne pouvaient pas aller dans certaines classes, car un homme y enseignait. Que des filles ne pouvaient pas jouer librement à des sports dits « de garçons ».

Faut-il rappeler que nous sommes au Québec ? Là où la loi inscrit l’égalité entre les hommes et les femmes. Il n’est pas question ici d’empêcher les filles de jouer au soccer si elles le souhaitent. Mais il semblerait que pour certains islamistes, l’école soit la porte d’entrée vers l’imposition de valeurs contraires au consensus québécois.

Des musulmans comme Marwa Rizqy ont dénoncé les islamistes qui prennent le contrôle d’écoles primaires et secondaires. Cet entrisme se fait en collusion avec des mosquées dont on ignore le niveau de radicalisme. Car le discours des imams n’est pas destiné à être entendu en dehors d’un cercle d’initiés.

Toujours est-il que Bernard Drainville souhaite donner du mordant à sa loi sur la laïcité. Par exemple, en interdisant le voile intégral pour les filles. Oui, vous avez bien lu. Des jeunes filles au Québec portent le voile intégral en classe. Et les enseignants sont incapables de les distinguer, car elles ne peuvent parler à un homme.

Cette scène surréaliste, qui serait inimaginable dans plusieurs pays musulmans, car le niqab y est interdit, se déroule en plein jour ici, au Québec. Drainville souhaite également interdire les signes religieux pour le personnel de soutien, pas seulement les enseignants.

Nous pourrions arguer que les hommes musulmans ne portent pas de signes religieux, et que cela ne les empêche pas de prôner une vision radicale de leur religion. C’est vrai. Mais il faut bien commencer quelque part. Il faudra aussi veiller à la qualité des cours offerts par les enseignants, hommes comme femmes, pour s’assurer que la charia ne devienne pas la norme dans les cours d’école du Québec.

Bernard Drainville agit ici par conviction. Au risque de déplaire aux lobbys islamistes, aux groupes d’extrême gauche, complices de ces mêmes islamistes. Il devra être soutenu par les gens honnêtes qui composent le Québec moderne. Et les musulmans modérés ont également un rôle à jouer. Ils doivent dénoncer ces agissements des islamistes qui ternissent l’image que les Québécois peuvent avoir des Maghrébins. Tant que c’est encore possible.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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