Dimanche soir, devant des milliers de Québécois et Québécoises rassemblés de façon virtuelle sur Facebook et Youtube, le commentateur politique Éric Duhaime a annoncé qu’il se présenterait à la chefferie du Parti Conservateur du Québec.
La campagne de Duhaime risque d’être concentrée autour d’une opposition aux mesures disproportionnées et abusives du gouvernement Legault et son insouciance envers les entrepreneurs québécois et les centaines de milliers de foyers touchés négativement par ces mesures.
Québec Nouvelles a mené une entrevue avec Éric Duhaime suite à son annonce hier.
QN: Des milliers d’auditeurs ont assisté à ton annonce en direct. Un calcul rapide nous montre que près de 6,000 québécois et québécoises ont regardé le direct. Comment te sens-tu par rapport à l’annonce?
« Très satisfait, évidemment. On pensait qu’on aurait un impact mais pas à ce point-là. Ce qui est extraordinaire avec [les réseaux sociaux] c’est qu’on peut parler directement au monde, ce sont des outils qu’on n’aurait peut-être pas pu avoir et le Parti Conservateur du Québec ne pourrait pas émerger comme il est en train d’émerger présentement si on n’avait pas ces moyens de communication-là. »
QN: Au courant des prochains jours, on peut s’attendre à plusieurs réactions des médias et des personnalités publiques. Qu’est-ce que tu anticipes à ce niveau-là?
« Je ne sais pas trop quoi anticiper… Honnêtement, je suis obligé de dire que la couverture aujourd’hui était très correcte. Je ne suis pas en guerre contre les médias, mais je suis quand même conscient qu’historiquement, il y a toujours eu un deux poids, deux mesures au Québec. Je sais que ça ne date pas d’hier et ça ne concerne pas juste le Parti Conservateur du Québec. J’ai hâte de voir quelle va être la réaction; vont-ils me laisser une place de façon honnête ou vont-ils m’attaquer? »
« À la limite, m’attaquer, c’est correct, ils ont le doit. J’espère juste qu’ils ne vont pas m’ignorer. Ces enjeux-là doivent être débattus. Ce n’est pas vrai qu’il y a un consensus sur l’extrémisme sanitaire du gouvernement Legault au Québec et je crois qu’il est important d’avoir les deux côtés de la médaille. »
QN: Une course à la chefferie dans le contexte des mesures sanitaires risque de se faire de façon virtuelle avec peu de rassemblements. Cela risque de rendre la campagne plus complexe. Comment vois-tu ce défi?
« Aujourd’hui, j’aurais aimé faire mon lancement avec un rassemblement de 500 personnes. Les 6,000 personnes qui ont regardé l’annonce en direct, j’aurais aimé qu’ils soient présents dans une salle. J’aurais eu plus d’énergie et ça aurait donné un meilleur discours. Mais c’est la réalité d’aujourd’hui et il faut composer avec. »
« On va essayer de faire des rencontres virtuelles autant qu’on peut et on va espérer que dès que possible on va pouvoir faire le tour des régions et rencontrer le monde. C’est certain que dès que la santé publique va nous le permettre, je vais prendre le bâton du Pellerin et faire le tour des régions du Québec. »
QN: La crise sanitaire risque de jouer un gros rôle dans ton discours et ta campagne. Quels autres enjeux comptes-tu aborder pour rejoindre les Québécois?
« C’est certain que s’il n’y avait pas de crise sanitaire, je ne serais pas candidat aujourd’hui. La crise sanitaire a mis en reliefs les failles politiques au Québec. Pour moi, ce n’est pas la crise sanitaire comme tel mais c’est plutôt l’espèce de dépendance a l’État qui semble presque unanime à l’Assemblée Nationale, le fait que tous les élus défendent le monopole public qui nous a laissé tomber durant cette crise-là, le fait que personne ne s’insurge alors que la dette publique explose et qu’on lègue à nos enfants une dette catastrophique et astronomique. Ce sont des enjeux qui me touchent et qui, je crois, touchent les québécois, mais qu’aucun élu à l’Assemblée Nationale n’ose adresser. »
QN: Les idées énoncées dans ton discours d’annonce sont des enjeux qui touchent un grand nombre de Québécois et Québécoises. Quels-sont les possibles défis qui pourrait s’ériger lors de ton parcours politique à venir et dans la promotion de ces idées?
« Je suis dans une course au leadership présentement et j’ai déjà un adversaire connu. Jen aurai peut-être d’autres au courant des semaines prochaines, donc mon objectif premier est de devenir chef du Parti Conservateur du Québec le 17 avril prochain. Je vais tout faire et mettre toute mon énergie à m’assurer que tous les Québécois qui supportent mes idées achètent une carte de membre et puissent voter pour m’élire chef le 17 avril. »
« Après ça, évidemment, j’aurai d’autres priorités mais d’ici là je veux présenter mes idées, parler au maximum de monde et m’assurer que les québécois qui supportent mes idées achètent une carte de membre et votent le 17 avril. »
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