En pleine flambée de violence armée à Montréal, l’association étudiante du Cégep de Maisonneuve a pris la décision – sans consulter ses membres – d’inclure un long texte faisant la promotion du mouvement « Defund the police », né dans la foulée des émeutes de Black Lives Matters à Minneapolis, suite à la mort de George Floyd.
Ce mouvement faisant la promotion du définancement des corps policiers et visant ultimement leur abolition est bien connu pour ses débordements langagiers et idéologiques. D’essence plutôt anarchiste et d’extrême-gauche, on y prône une utopie selon laquelle les communautés pourraient se policer elles-mêmes, et on y martèle que la police est la principale cause des malheurs publics et des cas d’oppressions « systémiques ».
Dans ce nouvel agenda étudiant du Cégep de Maisonneuve, on peut notamment y lire que : « Ce n’est pas seulement que la police est inefficace. Dans nos communautés, les forces policières sont plus souvent qu’autrement carrément nocive ». Expliquant plus en détail leur compréhension du travail policier, ces militants de l’association étudiante continuent : « Le « travail » des forces policières consiste surtout en des contrôles routiers inutiles, l’arrestation des consommateurs de drogue non violents, le harcèlement des personnes noires et racisées, et la gestion superflue de délits mineurs. Toute ces pratiques servent surtout à garder la population sous le joug du système judiciaire. »
Face à la controverse, le Cégep de Maisonneuve a tenu à rappeler aux médias qu’en vertu du modèle associatif actuel, où les associations étudiantes opèrent de manière tout à fait indépendante, il n’est pas impliqué dans la création de cet agenda.
Du côté de l’association étudiante, Julien Briand affirme que la chose « s’inscrit dans un enjeu de liberté d’expression » et qu’ils ne sont « pas pour retirer ça ». Affirmations qui laissent songeur et rappellent ce grand malaise entourant les associations étudiantes, qui utilisent ni plus ni moins l’argent collectée auprès des étudiants – et pratiquement à leur insu – pour faire faire du militantisme éhonté.
La majorité des étudiants interrogés par les médias affirmaient donc un malaise et disaient qu’ils auraient préférés être consultés. On se rappelle aussi que le Cégep de Maisonneuve forme de futurs policiers dans l’un de ses programmes. C’est donc dire que ces étudiants ont cotisés pour un agenda qui les salit d’entrée de jeu.
La chose est d’autant plus surréelle, d’ailleurs, lorsqu’on considère la montée fulgurante de la violence armée à Montréal. Une violence, d’ailleurs, qui ne peut être expliquée par un manque de formation policière en santé mentale, par exemple, et qui concerne au contraire une criminalité franchement assumée à laquelle la seule réponse légitime doit venir des forces de l’ordre.
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