Deuxième mandat de la CAQ donné à la quasi-unanimité par le peuple québécois. La gestion calamiteuse de la pandémie n’a pas empêché François Legault d’obtenir à nouveau la confiance des Québécois. On dit que si le premier mandat, c’était celui de l’affirmation identitaire, celui actuellement est celui de l’économie. Et pourtant. On se demande presque si en fait, François Legault n’est pas en réalité encore plus dangereux que Philippe Couillard ou même Jean Charest. Quelques petites réflexions à ce sujet.
Tout d’abord, pour la protection du français, nous connaissons déjà les solutions pour affronter la crise. Il faudrait commencer par imposer la loi 101 au Cégep, réduire l’immigration, augmenter les critères pour l’employabilité de ceux-ci, et non pas réduire les exigences pour le français au nom de « l’efficacité ».
Pourtant, si François Legault disait qu’il était « suicidaire » de recevoir plus de 50 000 nouveaux résidents permanents par année, nous sommes dans les 300 000 actuellement. Avec le détournement du droit d’asile avec le chemin Roxham (qui s’est seulement déplacé dans les aéroports depuis), un nombre illimité d’étudiants étrangers qui obtiennent des permis d’études, même si cela est parfois même pour des études collégiales, voire secondaire (en anglais comme d’habitude).
Également avec les travailleurs « temporaires », qui auront le droit par la suite de postuler pour devenir des résidents permanents. Nous pouvons comprendre que certains secteurs tels que l’agriculture ont besoin de bras, mais cela ne devrait pas se faire au détriment du français. Ni accordé des droits automatiques à la résidence permanente ni à la citoyenneté.
La question de la langue et de l’intégration d’un trop grand nombre de nouveaux arrivants n’est pas la seule problématique avec l’actuel gouvernement Legault. Nous avons parlé cette semaine de la crise profonde qui touche les écoles du Québec. Écoles qui auraient besoin de plus de 8000 enseignants pour offrir l’éducation de qualité à laquelle les élèves québécois ont droit. Bernard Drainville ne semble avoir rien préparé depuis qu’il est ministre de l’Éducation. Et que dire des quatre années précédentes?
On peut bien comprendre qu’il y a eu la pandémie et un laisser-aller des libéraux en éducation, mais cela n’empêche pas que la CAQ au départ s’est fait connaître, en souhaitait mettre de l’avant comme priorité absolue l’éducation. François Legault raconte qu’il a beaucoup été marqué par son passage au ministère de l’Éducation à l’époque du Parti Québécois. C’est comme si l’homme ambitieux de l’époque était dépassé par les événements et qu’il a pris pour devise qui devrait être au Québec : c’est pas si pire. Ou encore : c’est pas grave.
Les Cowboys fringants dans la chanson En berne parlaient déjà au début des années 2000 du Québec qui se complaît dans la médiocrité. Ça, c’était après le déficit zéro et le vol référendaire de 1995. Ce qui restera dans nos mémoires comme des années noires. Humiliation qui aboutit à l’élection des libéraux de Jean Charest en 2003.
Si Jean Charest était une crapule de la pire espèce, ainsi que son dauphin Philippe Couillard, ils avaient au moins le mérite de réveiller notre instinct de conservation. Nous avons beau ne pas aimer 2012 ou bien être découragé par la montée de Québec Solidaire qui a suivie, mais la résistance face à la destruction du Québec était bien vivante. Non seulement les étudiants, mais aussi des nationalistes et des gens ordinaires se sont levés contre la médiocrité imposée par les libéraux.
Après, nous connaissons la suite. Élection minoritaire du gouvernement Marois. Poing levé de Pierre-Karl Péladeau. Puis retour des libéraux au Québec. Avec qui nous avons vécu le « retour des vraies affaires » comme slogan creux pour imposer le fédéralisme canadien à un peuple fatigué en train de perdre sa culture.
Puis, le « miracle » est arrivé. Couillard s’est fait montrer la porte. Le Québec pouvait enfin renaître de ses cendres. Et la pandémie arriva. François Legault a beau affirmer que la pandémie l’empêcha d’agir dans d’autres secteurs, mais celle-ci est terminée. Ce qu’on constate, c’est un gouvernement qui en fait le « moins possible ». Qui gouverne avec les sondages. Et un peuple québécois indifférent face au sort de ses enfants dans des écoles qui ne sont que des grosses garderies. Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire en 2026.
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