La prison est un univers qui intrigue ceux qui n’y sont jamais allés. On en voit dans les films, parfois dans les documentaires. On connaît peut-être un ancien prisonnier, mais pour la plupart d’entre nous, c’est un endroit mystérieux. Pourtant, l’actualité nous rapporte de nombreuses histoires de ces lieux, qui méritent notre attention. Avec encore une fois, une dimension politique qu’il est difficile d’ignorer.
On a l’image des douches en prison qui sont le lieu de viols collectifs. Ou de tueries avec des armes artisanales. La réalité n’est pas si loin que ça, si on tient compte de nombreux témoignages qui sortent des murs. Un agent correctionnel a écrit une lettre sur ses conditions de travail assez dérangeantes. Et cela fait froid dans le dos. Voyez pourquoi.
Dans sa lettre, cet agent correctionnel, qui a travaillé pendant cinq ans et demi au pénitencier de Donnacona, affirme «… imaginez être cinq officiers entourant un corps en détresse, n’ayant même pas assez de dix mains pour colmater les plaies. L’odeur du sang me hantera à jamais ». Il évoque des crânes déformés, des oreilles et des doigts coupés. Mais surtout de nombreuses surdoses en « dedans ».
Les sanctions ont été réduites au strict minimum en cas d’infraction. Un détenu ne peut plus être envoyé au « trou », mais dans une unité spéciale où il rencontrera une jeune intervenante avec qui il pourra jouer à la Wii. D’autres faits troublants dans cette lettre : les détenus ont accès à du matériel d’injection « propre ». Et comme on le sait, ces programmes dits de « réduction des méfaits » ne marchent pas.
Ils ne réduisent pas la consommation, et ne la rendent pas plus sécuritaire. Ils permettent même à des gens de consommer davantage, avec l’aide des contribuables. Imaginez ce que l’on entend des rues de Montréal, au grand air, mais dans un pénitencier à sécurité maximale, avec la violence à l’intérieur de ces institutions.
Les nouvelles organisations criminelles, comme Blood Family Mafia et Arab Power, sont encore plus violentes que les motards qui avaient jadis le monopole sur le trafic de stupéfiants au Québec. Les Hell’s sont de plus en plus contestés par de nouveaux acteurs, souvent étrangers, et cela se manifeste par encore plus de violence.
Jamais, nous n’aurions songé être pris pour cible au hasard par des gangs, car nous nous trouvons au mauvais endroit, au mauvais moment. En « dedans », ces jeunes hommes sont particulièrement dangereux pour les autres détenus et le personnel. On apprend également par cette lettre que les détenus ont accès, tenez-vous bien, à des friteuses à air, ou des machines à café Keurig.
Ces appareils sont transformés pour charger des cellulaires. Des objets du quotidien sont aussi modifiés pour fabriquer des armes. Les prisons québécoises sont à l’image d’une société en voie d’ensauvagement. Bien que nous n’ayons pas les mêmes niveaux de danger qu’en France, cela est bien mal parti. Tout n’est pas à jeter cela dit, car le tout répressif montre son inefficacité.
Il faut cependant redonner du pouvoir aux autorités. Celle-ci ne doit pas agir en misant uniquement sur la répression comme avant, mais avec juste assez de poigne pour s’imposer face à des gens qui n’ont aucun respect pour personne. Nous pourrions également déporter tout simplement les criminels étrangers condamnés. Cela réduirait déjà le nombre de places occupées dans des prisons surchargées.
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