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Gaz naturel : « Nous pourrions approvisionner l’Europe d’ici deux ans » – Bjorn Inge Tonnessen

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De passage sur le plateau de CTV News, le président du conseil d’administration de l’entreprise gazière Questerre Bjorn Inge Tonnessen a rappellé une fois de plus qu’il y avait une opportunité d’affaire solide autour de l’exploitation du gaz naturel québécois.

Malgré des blocages politiques tant au provincial qu’au fédéral, l’entreprise, qui dispose des droits sur les importants schistes d’Utica au Québec, nourri encore les espoirs d’un jour démarrer la production.

En expliquant d’abord le contexte de crise énergétique européenne, la journaliste menant l’entrevue affirme que le Québec a pris une toute autre voie en bannissant tout nouveau projet gazier sur son territoire. Une position plutôt surprenante considérant la situation mondiale. Dans ces circonstances, elle demande alors à Inge Tonnessen s’il a encore espoir de renverser la situation, ce à quoi il répond :

« Je crois, quand vous voyez l’invasion russe de l’Ukraine, que la situation énergétique en Europe a beaucoup changé. Désormais, dans l’équation pour régler la situation, la demande a augmenté. Je crois donc qu’il y a une réelle opportunité d’affaire pour le Canada et le Québec dans l’approvisionnement européen. Alors ils pourraient assister l’Europe dans cette crise énergétique, car elle durera longtemps ; ils ont besoin d’approvisionnement extérieur et l’énergie québécoise est une très bonne énergie. »

La journaliste souligne alors qu’effectivement, le chancelier allemand Olaf Scholz s’était montré intéressé par le gaz canadien et que le Québec constitue une porte naturelle vers l’Europe mais, revenant à la charge, rappelle que Trudeau avait affirmé qu’il n’y avait pas de réelle opportunité d’affaire dans le dossier et que le Québec a tout simplement banni les hydrocarbures. Inge Tonnessen réplique alors que la situation n’est pas désespérée :

« Eh bien, de ce que nous comprenons de certaines sources, c’est qu’il y aurait peut-être de la place au Québec pour poser un nouveau regard sur la situation, parce que, justement, la situation est différente de ce qu’elle était lorsque cette loi fut mise en place. Je crois qu’il y a une ouverture, et il s’agit d’une découverte de gaz très importante qui a le potentiel d’approvisionner l’Europe à très grand volume. Alors il y a une opportunité d’affaire si le gouvernement du Québec permet à ce projet d’aller de l’avant. »

Questionné sur l’échéancier d’un tel projet, considéré comme l’un de principaux blocages puisque les premières exportations ne pourraient commencer que dans quelques années, particulièrement avec l’abandon du projet GNL Québec, qui visait à construire un complexe de liquéfaction de gaz ainsi qu’un port destiné à l’exportation gazière au Saguenay, Inge Tonnessen affirme qu’il y aurait moyen d’exporter le gaz plus rapidement par Bécancour :

« Évidemment, il y a des échéanciers pour développer des projets dans le secteur de l’énergie, mais celui-ci serait parmi les plus rapides pour régler l’approvisionnement européen. Et nous ajoutons qu’il y a déjà un permis fédéral pour l’exportation de gaz naturel, dans une plus petite mesure, accordé au port de Bécancour sur le Saint-Laurent. Et donc si nous prenons cette décision et que les étoiles sont alignées, nous pourrions exporter du gaz naturel vers l’Europe d’ici 2 ans. »

Il est à noter, d’ailleurs, que cette question des échéanciers est l’un des principaux arguments opposés à l’exploitation québécoise du gaz naturel ; on avance que nous ne pourrions aider l’Europe que dans de nombreuses années et qu’elle n’en aurait alors probablement plus besoin. Or, comme le rappelle Inge Tonnessen, les problèmes énergétiques européens dureront de nombreuses années et cet échéancier de 2 ans qu’il propose est très rapide. Rappelons que le gaz qatari n’atteindra l’Europe qu’en 2026.

Bref, le débat est loin d’être terminé au Québec et vu la situation énergétique mondiale qui durera probablement pendant des années, il n’est pas trop tard pour embarquer dans le bateau. En plus d’une excellente opportunité d’affaire pour le Québec et d’un soutien décisif à nos alliés européens, la propreté de notre gaz naturel pourrait faire baisser les émissions de carbones mondiales en diminuant la dépendance du monde à des sources plus polluantes comme le charbon.

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