[ÉTATS-UNIS] Vous avez peut-être vu passer cette explosion criminelle du monument connu sous le nom de « Georgia Guidestone », près d’Atlanta aux États-Unis. La chose a fait couler beaucoup d’encre depuis quelques jours, le narratif principal s’établissant autour du fait que des « idées conspirationnistes » circulaient autour du monument et étaient probablement la cause de cet acte vandale comparé à ceux des talibans. Qu’en est-il réellement?
Ce monument composé de grands piliers de granit portant des inscriptions et placés en cercle pour former une horloge solaire, parfois appelée « Stonehenge américain » – malgré l’exagération grossière que ça représente – est l’œuvre d’un riche et obscur mécène américain sous le pseudonyme de Robert C. Christian.
Au nom d’un « petit groupe de loyaux américains », il aurait fait édifier cette structure en plein milieu d’un champ anonyme en 1980 et, depuis, le lieu serait peu à peu devenu une attraction touristique. L’idée à la base était de créer un monument susceptible de survivre à un déclin civilisationnel ou une apocalypse et offrir des « lignes directrices » (Guidestones) pour ceux qui tenteraient de reconstruire la civilisation.
Et c’est là que ça se complique… En effet, ces lignes directrices ont de quoi surprendre. Par exemple, on y conseille de maintenir une population mondiale inférieure à 500 millions de personnes, ce qui fait s’insurger beaucoup de gens qui y voient une volonté de contrôle des populations, ou même un affront direct au commandement de Dieu dans la Genèse qui demandait à Adam et Ève de « remplir la terre » et « d’être prolifique ».
Ensuite, on y conseille « d’orienter sagement la reproduction – de façon à améliorer la santé et la diversité », ce qui est, au bout du compte, de l’eugénisme, une idéologie très controversée qui prône la pureté génétique. Quoique l’appel ici à la diversité puisse être ambigüe, l’eugénisme est habituellement fortement condamné, ayant parmi ses plus célèbres promoteurs les nazis, par exemple.
Au total, ces dix prescriptions vont comme suit :
Bref, dans la Bible Belt américaine, ces dix nouveaux commandements sont associés à l’antéchrist, certains spéculant sur les origines rosicruciennes ou maçonniques du monument, et ultimement, son caractère « satanique ». Et à ces spéculations se sont ajoutés, récemment, les critiques du « nouvel ordre mondial » qui serait en train de s’imposer de force sur les populations occidentales et les volontés de décroissance et de dépopulation.
Bref, ces pierres, dans les États-Unis de 2022, sont de véritables aimants à controverses.
Le premier acte de vandalisme qu’il aurait subi se serait produit autour de 2009, où il aurait été aspergé de peinture et où on aurait écrit à la canette « Mort au nouvel ordre mondial ». Avant-hier, c’en était fini du monument après qu’un explosif y ait été déclenché pendant la nuit pour faire sauter une colonne. Le reste fut mis à terre par un bulldozer pour des raisons de sécurité.
Ainsi, le pauvre monument destiné aux siècles et aux millénaires n’aura vécu qu’une quarantaine d’années et sera disparu dans les rires d’une partie de la population et l’incompréhension de l’autre.
Mais surtout, on utilisera cette attaque pour dépeindre les Républicains d’aujourd’hui comme des talibans, des terroristes, des fanatiques, etc. En oubliant évidemment que dans les dernières années, nous avons vu des émeutes de gauche tenter de déboulonner à peu près toute les statues des villes occidentales. Pas d’obscurs œuvres ésotériques de fond de rang, mais les figures mêmes de notre histoire.
En effet, il n’y a pas que les généraux confédérés qui y sont passés : Christophe-Colomb, Saint-Louis, Napoléon, les différents pères fondateurs de nos nations, nommez-en! Tout est alors passé dans le tordeur d’une rectitude morale s’attaquant directement à notre Histoire.
Et la réponse ne fut pas celle de l’accusation claire ; les médias ont cru bon engager un « débat de société » pour « comprendre les sensibilités » de ces vandales d’un autre âge. Peu de personne alors à gauche pour comparer leurs rangs à des « Talibans en puissance »… Ça ne justifie pas pour autant le vandalisme, mais ça permet du moins de relativiser cet évènement.
L’explosion criminelle d’un monument n’est absolument pas acceptable dans une société civilisée. Je le disais contre les attaques sur nos statues, je le dis pour les Georgia Guidestones. Les auteurs du méfait ont enfreint la loi.
Mais vous ne pourrez jamais empêcher les gens de trouver la chose hilarante ; ce monument vaniteux ne méritait pas de traverser les époques et n’avait pas même la légitimité d’un nom ou d’un accomplissement identifiable… Ces colonnes de granit peuvent s’effriter dans l’esprit pathétique et défaitiste qui les a engendrées, le monde continuera de tourner.
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