Grâce aux libéraux, les tueurs Luka Rocco Magnotta et Paul Bernardo passent du bon temps en prison

Les libéraux ne sont pas reconnus pour leur bilan en matière de sécurité publique. Non seulement nous constatons une hausse des crimes commis, de l’insécurité et une impunité grandissante, ils ont également adouci le régime carcéral de façon générale, entraînant plusieurs dérives dont nous apprenons les détails depuis quelques semaines. Les tueurs Luka Rocco Magnotta, ainsi que Paul Bernardo, sont maintenant dans des prisons à sécurité moyenne. Qu’est-ce que cela dit de l’état du système de justice au Canada? Voyons voir cela de plus près.

Toute la planète s’est fascinée pour un sordide fait divers commis à Montréal en 2012. Un Ontarien habitant à Montréal, un certain Luka Rocco Magnotta, ex-mannequin raté et tueur de chatons sur les réseaux sociaux, a décapité et violé le corps d’un étudiant chinois de 33 ans, Lin Jun. Après une cavale d’environ deux semaines en Allemagne, il fut arrêté et rapatrié au Canada par un avion-cargo afin d’y être jugé. Il fut condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Si l’histoire pouvait s’en tenir là, avec un vidéo du meurtre diffusé sur Internet et la « célébrité » soudaine de ce pervers narcissique, nous n’en parlerions plus tellement aujourd’hui. Cependant, c’était sous-estimer le pouvoir des médias et de la culture du « true crime ». Une série Netflix fut produite sur cette affaire, et Magnotta a fait parler de lui pour des cas d’abus envers le personnel de la prison de Port-Cartier.

Or, Magnotta ne souhaitait visiblement ne pas sombrer dans l’oubli. Ainsi, il a profité du contexte sociétal actuel, avec la facilitation des transitions de genre, pour devenir officiellement une femme trans. Son traitement pour devenir une femme fut couvert par le gouvernement fédéral, et il a ainsi pu être transféré dans une prison à sécurité moyenne, celle de la Macaza. Les prisonniers bénéficient à cet endroit notamment d’une patinoire.

Même si les services correctionnels canadiens affirment que cela fait deux hivers que la patinoire n’est pas fonctionnelle, il fait présentement trop chaud pour jouer au hockey dehors. Donc qui dit la vérité? Cela est un mystère. Par contre, il faut dire que dans une prison à sécurité moyenne, les détenus ont beaucoup plus de libertés, et ont accès à plus de loisirs. Donc, est-ce correct pour les citoyens de devoir accepter le fait que de terribles tueurs aient accès à des conditions plus douces en « dedans »?

Les libéraux sont déjà accusés de laxisme pour avoir assoupli les politiques carcérales, qui en 2023 ont permis à Paul Bernardo, qui a tué deux femmes, dont la sœur de sa complice Karla Homolka et d’en avoir violé plusieurs autres, lui permettant de bénéficier de la clémence du système. Pour tous les honnêtes citoyens, c’est insultant de savoir que ces deux meurtriers ont droit à du bon temps en dedans, à une époque où le gouvernement de Justin Trudeau estime qu’il faut « enlever la contrainte » dans nos établissements correctionnels.

De nombreuses réformes furent votées par les libéraux, qui ont aussi annulé plusieurs modifications au Code criminel issues du gouvernement de Stephen Harper, notamment sur les peines minimales. Sans compter sur l’arrêt Jordan, qui a permis à plusieurs meurtriers de retrouver la liberté faute de « délais raisonnables ». On se demande ainsi pourquoi les libéraux poussent cet agenda. Alors que cela n’est pas du tout payant d’un point de vue électoral. Et qu’on parle quand même de meurtriers ayant pris la vie de leurs victimes, et d’avoir brisé la vie de leurs familles.

Le régime carcéral canadien est déjà l’un des plus cléments dans le monde. N’ayant même rien à voir avec la dureté des prisons américaines. Alors, pourquoi toujours vouloir penser au « bien être » de meurtriers condamnés? La notion de prison n’est-elle pas justement de « contraindre » par définition? Selon les médecins qui ont analysé son cas, Luka Rocco Magnotta ne souffre pas de troubles liés au genre. Et il est justement la définition même du narcissisme. D’aimer que les gens parlent de lui et s’en souviennent. La justice canadienne, combinée au wokisme culturel, a créé un monstre qu’il sera très difficile de défaire. Bienvenue dans le Canada de Justin Trudeau. Là où des tueurs narcissiques font leur transition pour bénéficier du confort d’une prison à sécurité moyenne. Et là où des tueurs en série peuvent jouer au hockey.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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