Hasan Piker électrocute sa chienne : Pokimane le défend contre ses propres employés

Ce qui n’était au départ qu’un simple extrait viral d’un stream s’est transformé en nouvelle tempête pour la gauche numérique américaine. Le controversé Hasan Piker, alias HasanAbi, déjà discrédité par ses prises de position pro-Hamas et son appui à des groupes qualifiés de terroristes, se retrouve accusé d’avoir utilisé un collier électrique sur sa chienne Kaya. L’incident, survenu le 7 octobre — date hautement symbolique —, a ravivé les critiques contre une figure qui ne semble jamais apprendre de ses scandales.

Mais cette fois, la controverse a aussi emporté dans son sillage la streamer Pokimane, vedette canadienne originaire du Maroc, dont les maladresses de communication soulignent le malaise d’un milieu gangrené par l’entre-soi idéologique et l’hypocrisie morale.

Un épisode annulé… puis un revirement maladroit

Selon The Express Tribune (13 octobre 2025), Pokimane et LilyPichu avaient annoncé l’annulation d’un épisode du podcast Sweet n’ Sour qui devait recevoir Hasan Piker. Sur Patreon, les deux coanimatrices expliquaient vouloir « préserver une atmosphère confortable et bienveillante » pour leur communauté, estimant qu’il ne serait « pas approprié » de publier l’entrevue « dans le climat actuel ».

Mais la situation a pris un tournant inattendu lorsque, comme le rapporte Complex (Joe Price), Pokimane a désavoué publiquement le communiqué, affirmant qu’il avait été publié sans son approbation par son équipe. Elle a reproché à ses employés d’avoir « refusé d’uploader » l’épisode par peur de la controverse, avant d’annoncer une restructuration du personnel et une pause du podcast.

Ce geste, censé démontrer son autorité, a été largement perçu comme une défense implicite de Hasan Piker. Car en rejetant la responsabilité sur son équipe plutôt que sur l’invité controversé, Pokimane a choisi son camp : celui de l’amitié et de la loyauté idéologique plutôt que celui de la prudence médiatique. Plutôt que de suspendre simplement la collaboration avec Hasan, elle a déplacé le problème vers l’interne, laissant entendre que la décision d’annuler relevait d’une surréaction de ses employés.

Cette stratégie s’est révélée désastreuse. Elle donne l’impression que Pokimane cherche à sauver la face de Hasan — et la sienne par ricochet — tout en sacrifiant ses collaborateurs comme fusibles. Or, dans un environnement aussi exposé que celui du streaming, ce type de manœuvre ne passe jamais inaperçu. Aux yeux du public, elle a transformé une simple décision éditoriale en crise de leadership.

Le streamer américain Asmongold a d’ailleurs été l’un des premiers à souligner la gravité de cette erreur. Dans une longue analyse, il a rappelé qu’un différend interne, surtout dans un moment de tension publique, aurait dû rester confidentiel :

« Si j’étais à sa place, j’aurais été en colère, oui, mais j’aurais réglé ça à huis clos. Parce qu’à partir du moment où tu blâmes ton staff publiquement, tu les condamnes à recevoir la haine à ta place. »

Et d’ajouter :

« Quand tu diriges une équipe, tu assumes. Tu fais le plus d’argent, tu prends le plus de coups. Et quand il faut tomber sur ton épée, c’est toi qui le fais. »

En d’autres mots, même si Pokimane désapprouvait la décision de son équipe, elle aurait dû faire preuve de discrétion et de retenue. En exposant publiquement cette fracture, elle a non seulement fragilisé son image de professionnelle, mais aussi légitimé indirectement la position de Hasan, comme si le véritable tort venait de la réaction de son entourage plutôt que du comportement problématique de son invité.

Cette confusion morale — entre loyauté personnelle et responsabilité publique — illustre parfaitement le malaise du milieu Twitch : un entre-soi idéologique où la solidarité progressiste prime sur la cohérence éthique, et où la transparence, mal comprise, tourne souvent à l’imprudence politique.

Une défense maladroite et une fracture révélatrice

L’affaire met en lumière la solidarité réflexe du milieu du streaming progressiste, souvent prompt à excuser ses propres vedettes sous prétexte d’intentions « inclusives » ou « antifascistes ». Hasan Piker a beau nier avoir utilisé un collier à décharges électriques, le simple fait qu’il en porte un à lumière clignotante sur son chien — dans un extrait où l’animal pousse un cri — suffisait à provoquer la suspicion.

Dans Dexerto, PETA a d’ailleurs réagi prudemment : « Hasan Piker a nié utiliser un collier électrique, et nous espérons que c’est vrai, car ces dispositifs sont dangereux et cruels. » L’organisme a rappelé que seul le renforcement positif devrait être employé.

Or, Hasan a préféré tourner l’affaire en dérision, se moquant de ses détracteurs en affirmant qu’ils l’imaginaient « dans un repaire de méchant de film, appuyant sur un bouton de torture ». Il a rejeté les accusations sur le dos de ses « haters » de droite, accusant même xQc, streamer québécois le plus suivi au monde, d’attiser la haine contre lui.

Cette attitude de déni, combinée à la réaction ambiguë de Pokimane, donne le sentiment d’un microcosme incapable d’autocritique. Le scandale dépasse donc le cadre animalier : il révèle une culture où les figures de gauche s’accordent entre elles des indulgences qu’elles refusent à quiconque pense autrement.

Le 7 octobre : une coïncidence symbolique

Difficile d’ignorer le hasard de la date. Le cri de Kaya, capté en direct le 7 octobre, survient exactement deux ans jour pour jour après les attaques du Hamas contre Israël — un événement qui avait brisé la carrière médiatique de Hasan Piker. C’est à ce moment que son ancien allié Ethan Klein (H3H3 Productions) avait rompu avec lui, écœuré par ses propos ambigus et son absence totale d’empathie envers les victimes israéliennes.

Depuis, Hasan symbolise la dérive d’une gauche radicalisée, fascinée par la violence au nom de l’anti-impérialisme et allergique à toute forme d’autocritique. L’affaire Kaya vient raviver ce passif : un homme qui justifie le terrorisme est désormais accusé de cruauté envers un être sans défense — et qui, encore une fois, refuse d’admettre la moindre faute.

Le double standard du Twitch progressiste

Le malaise est d’autant plus grand que Twitch, YouTube et l’écosystème des influenceurs progressistes se présentent depuis des années comme des bastions de la vertu morale. Dans les faits, les scandales s’y succèdent avec une régularité troublante : maltraitance, hypocrisie, mensonges publics, harcèlement. Chaque fois, le réflexe est le même : minimiser, détourner, ou blâmer la droite.

Dans ce contexte, la réaction de Pokimane — personnalité pourtant respectée et l’une des rares à avoir conservé une image relativement propre — témoigne d’une peur de rompre avec le clan idéologique. En voulant ménager Hasan, elle compromet sa propre crédibilité et envoie un message désastreux : dans ce milieu, la morale s’applique à la carte, selon les affinités politiques.

De la morale à la caricature

L’histoire du collier de Kaya prend alors une dimension presque symbolique : celle d’un courant politique qui, après avoir prétendu défendre la compassion universelle, finit par électrocuter sa propre cohérence morale.

Hasan Piker, déjà affaibli par ses liens troubles avec des groupes extrémistes, devient le visage d’un progressisme toxique, incapable de se remettre en question. Pokimane, en tentant de le protéger, se place à son tour dans une position intenable : celle d’une figure publique prisonnière de son propre milieu, tiraillée entre loyauté et lucidité.

Une tempête qui dépasse le « drama »

Loin d’un simple incident canin, cette affaire illustre la dégringolade morale d’une gauche médiatique qui s’est construite sur la vertu mais se nourrit désormais de contradictions.
En quelques heures, Pokimane a perdu une partie de la confiance de son public, tandis que Hasan, lui, s’enfonce encore davantage dans le rôle de martyr auto-proclamé.

Deux figures jadis emblématiques du streaming progressiste, désormais unies par un même destin : celui d’une crédibilité grillée par le feu de leur propre hypocrisie.

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