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Hausse de 5 à 45 % des appels dans les centres de prévention du suicide du Québec selon la présidente de leur regroupement

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En temps de pandémie, hausse de 5 à 45 % des appels dans les centres de prévention du suicide ; un point positif selon, Lynda Poirier, Présidente du regroupement des centres de prévention du suicide du Québec (RCPSQ).

En cette période quelque peu particulière, l’isolement peut apporter une certaine détresse psychologique, qui elle, peut apporter des idées suicidaires pour certains. Ainsi, il est normal de se questionner sur une possible hausse du suicide au Québec suite aux mesures de distanciation physique imposé par le gouvernement. Certains journaux ont publié en octobre des textes contradictoires sur le sujet. Alors, j’ai contacté Mme Lynda Poirier, Présidente du RCPSQ et directrice générale du Centre de prévention du suicide de Québec afin d’avoir son point de vue sur la question.

Bonjour Lynda. Pouvez-vous me faire un résumé de ce qu’est le Regroupement des centres de prévention du suicide du Québec (RCPSQ) et quels sont les services offerts par ses organismes ?

Le Regroupement des centres de prévention du suicide du Québec (RCPSQ) est un organisme communautaire autonome québécois dont la mission est de regrouper, représenter et soutenir les centres de prévention suicide (CPS) du Québec.
Partageant les valeurs de protection de la vie, de respect de la personne et d’engagement, chères aux CPS qui en sont membres, le RCPSQ s’est donné comme objectif d’accroître l’efficience et l’efficacité d’autres organismes de bienfaisance œuvrant pour la prévention du suicide, en leur offrant des formations, des conférences, une expertise sur la planification, la structuration et l’amélioration des programmes de bienfaisance, ainsi qu’en établissant et en maintenant des normes et des lignes directrices nationales concernant l’exécution des programmes dans le but de mieux répondre aux besoins des bénéficiaires.

L’offre de services des CPS :
– Ligne d’intervention 24/7
– Intervention pour personne en détresse suicidaire
– Services à l’entourage d’une personne en détresse suicidaire
– Services pour personnes endeuillées par suicide
– Postvention après un suicide ou une tentative de suicide
– Programme de sentinelles en prévention du suicide
– Formation Intervenir auprès de la personne suicidaire à l’aide de bonnes pratiques
– Sensibilisation de la population à l’importance de prévenir le suicide

Vous y êtes impliqué depuis combien de temps et pour quelle raison ?

Le RCPSQ a été fondé en 2015, je suis une des membres fondatrice et suis présidente depuis 2017. Les CPS se sont regroupés afin de travailler de concert aux meilleures pratiques en prévention du suicide et faire reconnaître leurs expertises au Québec. Le RCPSQ est reconnu par le MSSS depuis 2018.

Le 17 octobre dernier, La Presse publiait un texte rédigé par Martin Drapeau, psychologue, chercheur et professeur titulaire en psychologie de counseling et en psychiatrie à l’université McGill et co-signé par 17 autres professeurs et chercheurs universitaires. Dans ce texte, on y lit noir sur blanc cette phrase : « Avec la pandémie, il y aurait aussi eu une augmentation des intentions et des cas avérés de suicides et de morts par opioïdes ».

Paradoxalement, quelques jours plus tard dans le Journal de Québec, via un article de Martin Lavoie, le coroner en chef adjoint, Luc Malouin et Jérome Gaudreault, directeur général de l’association québécoise de prévention du suicide (AQPS) déclaraient qu’il n’y avait pas ou peu d’augmentation des cas de suicide au Québec.

Face à ces 2 textes contradictoires sur une augmentation ou pas de cas de suicides en temps de pandémie, quelle est la réalité actuellement selon le RCPSQ ?

Nous avons les mêmes informations que messieurs Malouin et Gaudreault. Les CPS sont en contact régulier et aucun n’a indiqué qu’il y avait plus de décès par suicide.

Les appels pour du support psychologique ont-ils augmenté et dans quelle mesure ? (si c’est le cas)

Les appels que nous recevons sont en lien avec le suicide et non pas un support psychologique « général ». Des personnes suicidaires, des proches et des intervenants nous consultent en raison de leurs idées suicidaires ou les inquiétudes ressenties envers un tiers ou un client. Il y a une hausse des appels dans la plupart des CPS : une hausse variant de 5 % à 45 %. L’augmentation des appels est une bonne nouvelle en soi : il y a plus de détresse psychologique, nous le savons. Le fait que les gens demandent de l’aide est positif. Il faut continuer à faire la promotion des services en place, dont ceux des CPS.

Votre regroupement d’organismes est-il actuellement en mesure de s’adapter à cette nouvelle réalité causée par la pandémie ?

Nous avons adopté une politique de télétravail, la plupart ont reçu des argents en fonds d’urgence (temporaire et non récurent) pour embaucher des intervenants supplémentaires au besoin. Les besoins sont grands en santé mentale, et depuis un bon moment. On ne peut que saluer les efforts qui sont faits en temps de pandémie, mais les CPS continuent d’être sous-financés, et ce depuis de nombreuses années. Nous sommes en représentation auprès du MSSS depuis plusieurs mois maintenant. Il y a une hausse du financement (temporaire) pour la ligne 1 866, ce qui est bienvenu et les argents pour l’intervention numérique en prévention du suicide ont été confirmés.

S’il y a des choses que l’actuel gouvernement pouvait changer dans sa manière d’administrer cette pandémie afin de vous aider, vous demanderiez quels changements ?

Financer le milieu communautaire de façon adéquate et équitable avec le réseau de la santé et des services sociaux, nous permettant ainsi la rétention de nos intervenants spécialisés, formés, qui offrent des services directs à la population. Nous ne tenons pas une ligne d’écoute, mais une ligne d’intervention, en plus de tous les autres services énumérés plus haut.

En conclusion, Mme Poirier m’a fait part qu’il est important de parler de prévention du suicide et des services existants.

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