Les Québécois sont un peuple unique au monde à tous les points de vue. Par la richesse de leur histoire, qui n’a pourtant « que » 400 ans, ses personnages colorés, sa musique. Mais le peuple québécois ne brille pas vraiment sur le plan politique depuis des années. Il faut dire qu’il vote un peu à la manière d’un troupeau, qui finira un jour à l’abattoir. Pourquoi une telle incohérence dans les choix collectifs ?
Une certaine droite, associée à la radio de Québec, qualifie parfois les Québécois comme s’ils étaient des moutons. Cela peut sembler irrespectueux, mais se peut-il qu’il y ait du vrai là-dedans ? Les Québécois, lorsqu’ils adoptent des comportements politiques, le font en collectivité. On a quelques exemples dans l’histoire récente.
Par exemple, vous souvenez-vous de cette époque où l’Action démocratique du Québec (ADQ), de Mario Dumont, avait réussi à obtenir suffisamment de sièges pour devenir l’opposition officielle ? C’était en 2007. Pourtant, l’année suivante, aux élections suivantes, l’ADQ perdra une bonne partie de ses sièges. Ce qui incitera Mario Dumont à reconsidérer son avenir politique, et François Legault à absorber le parti autonomiste pour en faire la Coalition avenir Québec (CAQ), qui dirige à l’heure actuelle le Québec.
Nous pourrions également parler de la vague orange, lors des élections fédérales de 2011. Les Québécois ont massivement plébiscité Jack Layton, alors au sommet de sa popularité. Et ce, même si des candidats poteaux – des gens parachutés de d’autres circonscriptions sans réel espoir de victoire – ont gagné plusieurs sièges.
Nous connaissons la suite : Jack Layton est mort d’un cancer, et ses successeurs ne trouveront jamais les moyens de consolider l’appui du Québec au NPD. Thomas Mulcair était vu comme un arriviste libéral, qui parlait des deux côtés de la bouche, alors que Jagmeet Singh, avec son côté arrogant et bagarreur, ne fait vraiment pas consensus au Québec. De nos jours, un seul député, Alexandre Boulerice, réussit à se maintenir pour son parti.
Mais quoi qu’il en soit, le Québec s’apprête à voter majoritairement pour Mark Carney. Un économiste, banquier, qui représente tout ce qui ne va pas dans l’élite mondiale. Il a un dédain particulier pour le Québec. On voit bien qu’il ne souhaite faire aucune concession pour le Québec. Et pourtant, les Québécois s’apprêtent à voter massivement pour les libéraux.
Et ce, malgré le bilan catastrophique de Justin Trudeau, où Mark Carney était son principal conseiller. Albert Einstein aurait dit cette phrase, sans qu’on puisse clairement lui attribuer : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Comment expliquer une telle folie des Québécois ? C’est compliqué, mais on tient peut-être une théorie par l’histoire.
Les anciens Canadiens, soit les ancêtres des Québécois actuels, ont été conquis par la Grande-Bretagne, qui a remplacé les anciennes élites françaises. Les Québécois de l’époque n’avaient que l’agriculture – la paroisse – et l’Église pour continuer d’exister dans une société où ils n’étaient pas les dominants. Il a donc fallu un fort esprit de cohésion pour survivre durant des siècles.
Or, est arrivée la Révolution tranquille au tournant des années 60. Les Québécois ont pu intégrer le mode de vie nord-américain, avec son confort et sa modernité. Ils n’étaient plus de simples colonisés. Ils étaient en train de s’émanciper petit à petit. Mais malheureusement, cet esprit de clocher, ou de troupeau, est demeuré.
Les Québécois ont appris avec le temps à ne pas tolérer les comportements mettant en péril la survie de la nation. Mais d’un autre côté, ils se sont mis à aimer le confort et l’indifférence. À apprécier la petite vie ordinaire, sans trop faire de vagues. Ils n’aiment pas la chicane. Maintenant, c’est la menace – réelle ou supposée – de Donald Trump qui crée un sentiment de panique chez les Québécois.
Ainsi, nous allons probablement nous retrouver avec un gouvernement libéral majoritaire, alors que Mark Carney n’a rien promis aux Québécois pour mériter un tel privilège. On pourrait dire qu’il n’y a rien à faire lorsque les Québécois, comme collectivité, ont décidé quelque chose. Mais tous les revirements sont possibles. Ils sont capables du pire, mais aussi du meilleur. Il ne s’agit pas d’attaquer les Québécois, mais de comprendre, pour que l’on puisse s’améliorer.
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