Dans la dernière semaine, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR) ont déposé un rapport explosif dans le cadre de l’enquête sur les ingérences étrangères dans la politique canadienne. Bien qu’une bonne partie de ce rapport soit caviardée pour le public, de nombreuses analyses ont déterminé que des députés de la Chambre des communes auraient collaboré – en connaissance de cause ou pas – avec le régime communiste chinois. Dès lors, les accusations de trahison ont fusées de toutes parts, et la pression pour révéler les noms des députés en question n’a cessé d’augmenter.
Dernièrement, certains chefs de parti ont obtenu une cote de sécurité élevée afin de pouvoir lire intégralement le rapport et s’en faire une idée. Sous condition, évidemment, de ne pas divulger d’informations confidentielles. Pierre Poilievre a pour sa part décliné cette offre.
Suite à leur lecture, Elizabeth May et Jagmeet Singh ont ouvertement fait part de leur ressenti, occasionnant quelques critiques, notamment de la part d’Yves-François Blanchet, au sujet d’une possible fuite d’informations confidentielles de leur part.
Quoi qu’il en soit, l’immense différence entre leurs deux interprétations est assez frappante. Alors que May en conclu que le rapport n’indique pas de réelle « trahison » de la part de députés de la Chambre des Communes et s’affirme rassurée, Jagmeet Singh, pour sa part, se dit encore plus inquiet qu’il ne l’était avant de prendre connaissance de ces nouveaux éléments.
Selon Singh, il apparaît clair «qu’un certain nombre de députés ont sciemment aidé des gouvernements étrangers, parfois au détriment du Canada et des Canadiens.» De plus, il insinue que certains de ces députés seraient toujours en poste, ce qui outrepasse fort probablement la confidentialité qu’exige sa cote de sécurité, comme l’a ensuite fait remarquer Blanchet.
Au regard de ces nouvelles informations, Mr. Singh a ouvertement critiqué Justin Trudeau et Pierre Poilievre, déclarant qu’ils avaient « placé l’intérêt de leur parti avant celui de leur pays : M. Trudeau pour avoir vu certaines informations sans avoir agi, et M. Poilievre parce qu’il refuse d’obtenir sa cote de sécurité pour lire le rapport. »
C’est une attaque particulièrement étrange, puisque Singh s’obstine encore aujourd’hui à maintenir son alliance avec Justin Trudeau. Et Trudeau, contrairement à Poilievre, avait une responsabilité directe dans ce dossier du fait de sa position de premier ministre. Donc s’il y a bien quelqu’un qui fait passer les intérêts de son parti avant ceux du pays, c’est Singh, qui craint probablement qu’une rupture de son alliance avec les libéraux – qu’il accuse pourtant de négligence grave – lui ferait perdre beaucoup de pouvoir face à la vague conservatrice qui s’en vient.
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