En janvier dernier, Justin Trudeau aurait été informé par les services de renseignement canadiens que la Chine se serait ingérée dans les élections canadiennes de 2019 en faisant financer au moins 11 candidats aux élections par des réseaux clandestins.
Les noms de ces députés n’ont pas encore été révélés, mais il s’agirait de membres tant du Parti Libéral que du Parti Conservateur.
Les mémos indiquent aussi d’autres pratiques de la Chine communiste visant à porter atteinte à la démocratie canadienne, telles que le placement d’agents dans les bureaux de certains députés pour tenter d’influencer leurs décisions ou nuire à celles qui iraient à l’encontre des intérêts chinois.
Questionné par Global News, le SCRS aurait affirmé qu’il ne peut pas commenter dans le détail, mais qu’il a bel et bien rapporté ces actes prédateurs de la République Populaire de Chine au premier ministre : « Le Parti communiste chinois […] utilise tous les éléments en son pouvoir pour s’engager dans des activités qui sont une menace directe à notre sécurité nationale et notre souveraineté. »[1]
Ces récentes activités en sol canadien se font sous l’égide du Front Uni du Département du Travail, une puissante organisation communiste chinoise ayant pour objectif de mobiliser des ressortissants chinois à l’extérieur du territoire et les aligner sur les intérêts de la Chine. En d’autres termes, une sorte d’Internationale grassement financée qui est en train de s’implanter partout en occident.
Notamment, le consulat chinois de Toronto aurait dirigé un vaste réseau de transferts de fonds, finançant clandestinement les campagnes d’au moins 11 candidats et de nombreux agents en opération.
Des agents engagés auprès des campagnes auraient contrôlé l’agenda des candidats pour prévenir des rencontres avec des représentants de Taïwan.
Suite à un vote pour condamner le génocide des Ouïgours par la République Populaire de Chine, des agents auraient ciblé des entreprises ayant des liens avec la Chine dans les comtés des députés ayant voté en faveur du blâme afin de nuire à leurs chances de réélection.
Dans certains cas, les députés ont même émis des craintes pour leur sécurité et celle de leur famille, se sachant victime de pression par des éléments chinois.
Le SCRS ne tire pas de conclusion quant à savoir si cette ingérence a eu une influence sur les résultats de la campagne, mais ces révélations surviennent peu de temps après qu’on ait découvert que la Chine ouvrait des stations de police en sol canadien.
L’État totalitaire a nettement augmenté ses activités d’espionnage et de subversion idéologique dans les dernières années, implantant ses agents dans tous les cercles de pouvoir en Occident, ce qui fait croire à certains que le Canada n’est pas préparé et doit rapidement s’ajuster en termes de contre-espionnage.
[1] Cooper, S. « Canadian intelligence warned PM Trudeau that China covertly funded 2019 election candidates: sources ». https://globalnews.ca/news/9253386/canadian-intelligence-warned-pm-trudeau-that-china-covertly-funded-2019-election-candidates-sources/
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