La Cour suprême du Canada : bras juridique d’un Parti libéral woke ?

Au Canada, comme dans plusieurs pays, nous avons une Cour suprême destinée à trancher des questions de société qui font ensuite jurisprudence. Mais force est de constater que cette institution, située à quelques pas du Parlement canadien, semble pencher toujours du même côté. Le juge en chef Richard Wagner l’a lui-même affirmé : la Cour suprême du Canada serait la plus progressiste au monde.

Faut-il y voir une bonne chose ou, au contraire, une dérive inquiétante ? Les décisions de la Cour semblent en tout cas confirmer qu’elle est devenue un outil juridique au service du Parti libéral, particulièrement dans sa version la plus woke.

Une longue tradition de partialité envers le Québec

La méfiance du Québec envers la Cour suprême ne date pas d’hier. Maurice Duplessis lui-même, dans une formule passée à l’histoire, disait qu’elle était « comme la tour de Pise : elle penche toujours du même bord ». Cette boutade, répétée à travers les décennies, n’a jamais cessé d’être d’actualité.

À chaque grande loi votée chez nous, la Cour suprême se pose en arbitre intraitable des valeurs canadiennes, souvent au détriment des choix démocratiques du Québec. Hier, c’était la loi 101, dont plusieurs articles ont été charcutés sous prétexte qu’ils contrevenaient aux droits fondamentaux. Aujourd’hui, ce sont la loi 21 sur la laïcité et la réforme de la Charte de la langue française (loi 96) qui se retrouvent sous son regard inquisiteur.

Le Québec est sans cesse accusé d’intolérance par cette institution qui, au fil des ans, a adopté une lecture de plus en plus idéologique des droits et libertés.

Une dérive idéologique évidente

L’évolution récente de la Cour suprême montre une infiltration de l’idéologie woke au sein de l’appareil judiciaire.

Qui aurait cru, il y a quelques années à peine, que des documents juridiques en viendraient à parler de « personne ayant un vagin » plutôt que de « femme » ? Qui d’autre qu’une institution profondément inféodée aux dogmes progressistes pourrait adopter un tel langage ?

Les exemples s’accumulent. Dernièrement, la Cour a même décidé de cesser d’utiliser le réseau social X, propriété d’Elon Musk.

Depuis quand une institution judiciaire se permet-elle de boycotter une plateforme numérique en raison d’enjeux idéologiques ? Est-ce vraiment le rôle d’un tribunal de se positionner sur des considérations politiques aussi flagrantes ?

Ce qui est certain, c’est que la Cour suprême n’a pas fini de s’opposer aux Québécois et aux conservateurs. Richard Wagner l’a dit lui-même : cette institution est la plus progressiste du monde.

Une institution qui protège les politiques libérales

Le gouvernement libéral cherche désormais à cadenasser dans la loi le financement de Radio-Canada et le droit à l’avortement. Dans ce contexte, il est légitime de se demander si la Cour suprême saura réellement rester impartiale lorsque viendra le moment de se prononcer sur ces politiques.

Pour ce qui est des lois linguistiques et laïques votées démocratiquement au Québec, la province peut toujours invoquer la clause dérogatoire. Mais cette disposition, qui était à l’origine une concession de Pierre Elliott Trudeau aux provinces de l’Ouest lors du rapatriement de la Constitution, est de plus en plus critiquée par l’élite libérale.

Plusieurs acteurs politiques souhaitent son abolition pure et simple. Tout sera fait pour rendre son utilisation de plus en plus difficile, notamment lorsqu’il s’agit de défendre l’identité québécoise et ses choix démocratiques.

On a d’ailleurs pu observer les premières contestations sérieuses de la clause en Ontario, lorsque Doug Ford l’a invoquée pour imposer le retour des grévistes dans un conflit de travail.

Une tendance qui ne semble pas prête à s’inverser

Avec la montée de Mark Carney, il est probable que le Parti libéral continue d’utiliser la Cour suprême comme une arme politique pour imposer sa vision du Canada et contrer tout mouvement conservateur ou nationaliste québécois.

Ailleurs dans le monde, le wokisme est en déclin. Aux États-Unis, au Royaume-Uni, dans plusieurs pays européens, les excès progressistes sont remis en question.

Mais au Canada, l’appareil judiciaire et bureaucratique continue de les renforcer.

L’électorat aura bientôt l’occasion de se prononcer sur cette dérive idéologique. Pour défendre une justice véritablement impartiale et un État qui respecte les choix démocratiques des citoyens, il est temps de renvoyer les libéraux sur les banquettes de l’opposition

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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