Traduit de l’anglais. Article de Brian Lilley publié le 11 mai 2024 sur le site du Toronto Sun.
À première vue, le rapport sur l’emploi publié vendredi est bon : 90 000 emplois ont été créés en avril et le taux de chômage est resté stable à 6,1 %.
Mais un examen plus approfondi des chiffres permet de s’inquiéter sur deux fronts.
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La majorité des 90 000 emplois créés le mois dernier étaient des emplois à temps partiel – 50 000 emplois à temps partiel pour 40 000 emplois à temps plein – et 28 % de la croissance de l’emploi s’est faite dans le secteur public. Pire encore, une fois de plus, l’économie n’a pas réussi à suivre le rythme de la croissance démographique, ce dont Statistique Canada nous avertit depuis des mois.
Statistique Canada a déclaré par le passé qu’il fallait créer en moyenne 50 000 nouveaux emplois par mois pour suivre la croissance démographique due à l’immigration, mais ce n’est tout simplement pas le cas. Même le mois dernier, les 90 000 emplois créés n’ont pas suivi le rythme des 108 000 personnes qui sont entrées sur le marché du travail.
Par rapport à avril dernier, la population active du Canada âgée de 15 ans et plus a augmenté de 3,3 %, passant de 32,2 millions à 33,3 millions le mois dernier. L’emploi, quant à lui, n’a augmenté que de 1,9 % au cours de la même période, passant de 21,1 millions à 21,8 millions.
Au cours de l’année écoulée, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi, mais incapables d’en trouver un a augmenté de 256 000 pour atteindre 1,3 million de personnes. Il y a un an, le taux de chômage au Canada était de 5 %, aujourd’hui il est de 6,1 %, et il serait plus élevé sans la croissance explosive de l’emploi dans le secteur public, une tendance qui n’est tout simplement pas durable.
Sur les 398 000 emplois créés dans le pays au cours des 12 derniers mois, 208 000 (soit 52 %) l’ont été dans le secteur public.
Il y a un mois, le premier ministre Justin Trudeau a reconnu que son gouvernement avait augmenté le niveau d’immigration, en particulier celui des étudiants étrangers, « à un rythme bien supérieur à ce que le Canada était capable d’absorber ». C’est le principal facteur de l’augmentation du taux de chômage au cours de l’année écoulée, et ce taux serait bien plus élevé sans l’augmentation stupéfiante du nombre de travailleurs du secteur public.
Entre avril 2023 et le mois dernier, la population active a augmenté de 3 %, mais la main-d’œuvre du secteur public a augmenté de 5 %. La disparité de croissance entre 2019 et 2024 est encore plus surprenante, le pays enregistrant une croissance de 8 % de la population active et de 16 % de la taille de la fonction publique.
L’économie canadienne ne sera pas saine si la croissance de l’emploi continue d’être tirée par un nombre croissant de personnes travaillant pour le gouvernement. Pourtant, il y a deux choses que le gouvernement Trudeau ne réduira pas, en dehors des dépenses, et ce sont les chiffres de l’immigration et les emplois gouvernementaux.
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