Le libéralisme autoritaire, c’est ce moment où, au nom de valeurs dites libérales – les droits de l’homme, des minorités, des femmes –, un gouvernement s’arroge le droit de restreindre certaines libertés pourtant reconnues dans toutes les chartes, sous prétexte de protéger des groupes vulnérables. Or, une véritable démocratie implique aussi de tolérer les opinions que l’on déteste. Petit exemple avec une manifestation récente ayant suscité la controverse.
La Marche pour la vie rassemble différentes mouvances religieuses qui affirment défendre la vie dès la conception. Ils se considèrent comme « pro-vie », tandis que leurs opposants, souvent issus de l’extrême gauche et soutenus par des médias complaisants, les qualifient de « anti-choix ». Le reportage de TVA sur la manifestation du 31 mai illustre bien ce biais : l’essentiel de la couverture a été consacré aux contre-manifestants.
Le vocabulaire employé dans ce reportage est hautement politique. Ce n’est pas une première pour Québecor – pourtant accusé de sympathies réactionnaires par certains militants sur Pivot qui ont signé une lettre collective –, qui publie régulièrement des reportages marqués idéologiquement. La neutralité absolue n’existe pas, surtout en politique. Mais on peut au moins viser l’objectivité.
Être objectif, c’est offrir la parole à toutes les parties, même à celles tenant des positions polémiques. Car les idées controversées d’hier – sur l’immigration, la vaccination ou autres sujets tabous – peuvent devenir demain des évidences, à la lumière de nouvelles données.
Dans une démocratie digne de ce nom, c’est au citoyen de se forger une opinion éclairée, en ayant accès à l’ensemble des arguments, pour et contre. Cela revient à faire confiance à l’intelligence collective. À l’inverse, dans une démocratie sous emprise d’un libéralisme autoritaire, une seule opinion est promue : celle d’un progressisme sociétal sans fin, de plus en plus radical.
Mais les choses commencent à changer. Cette année, le mois des fiertés semble avoir perdu de son éclat. De nombreuses entreprises hésitent à s’y associer aussi ouvertement qu’avant. Et lorsqu’elles constatent que leurs campagnes EDI – Équité, Diversité, Inclusion – ne se traduisent pas en profits, elles font des choix qu’on peut qualifier de rationnels.
Et qui a permis ce recul ? Des gens dont les opinions ont été méprisées, caricaturées par les médias, les élites universitaires, les gouvernements libéraux. Des gens qui n’ont jamais cherché à obtenir un certificat de conformité idéologique.
Tout cela démontre une chose : les opinions controversées d’aujourd’hui peuvent très bien devenir les évidences de demain. Comme pendant la pandémie de COVID-19, où ceux qualifiés de « covidiots » ont parfois eu raison – que ce soit sur l’efficacité discutable de certains vaccins ou sur l’origine probable du virus, issue d’un laboratoire de virologie à Wuhan.
Il se peut qu’une opinion minoritaire, impopulaire, controversée… ne survive pas. Mais parfois, elle finit par triompher – à la lumière de données nouvelles. Ou de changements culturels majeurs.
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