La fille de Mark Carney, menacée d’expulsion des États-Unis?

D’après un article de Stewart Lewis publié dans le National Post le 23 mai 2025

Stewart Lewis rapporte dans le National Post qu’un juge américain a accordé à l’Université Harvard un sursis temporaire contre une mesure de l’administration Trump visant à interdire l’inscription d’étudiants étrangers, y compris les Canadiens. Cette décision judiciaire retarde l’application d’une politique qui, si elle est maintenue, empêcherait Harvard d’admettre de nouveaux étudiants internationaux pendant au moins deux années universitaires.

L’université de Harvard accueille actuellement près de 6 800 étudiants internationaux, dont la majorité est inscrite aux cycles supérieurs. Ces étudiants proviennent de plus de 100 pays. Si l’ordre du gouvernement américain venait à être confirmé, Harvard serait contrainte de suspendre leur admission, mettant ainsi en péril une composante essentielle de son identité académique.

Une politique aux conséquences immédiates

Selon Reuters, cité par Stewart Lewis, la directive de l’administration Trump ne vise pas seulement les futurs candidats. Elle impose aussi aux étudiants étrangers déjà inscrits de se transférer dans d’autres institutions ou de risquer de perdre leur statut légal aux États-Unis. Cette mesure aurait un impact dévastateur, non seulement sur les étudiants concernés, mais aussi sur la communauté universitaire dans son ensemble.

Un affrontement politique prolongé

L’origine de cette attaque administrative remonte au 16 avril, lorsque Kristi Noem, la secrétaire à la Sécurité intérieure, a demandé à Harvard de fournir des informations sur ses étudiants étrangers. L’objectif : identifier ceux qui pourraient être impliqués dans des manifestations, ce qui pourrait conduire à leur expulsion. Stewart Lewis explique que cette requête s’inscrit dans un conflit plus large entre l’administration Trump et Harvard, qui résiste depuis longtemps aux pressions fédérales sur des questions telles que la diversité, la gouvernance universitaire et les droits civiques.

Les Canadiens dans la ligne de mire

Des centaines d’étudiants canadiens pourraient être affectés par cette situation. Bien que Harvard n’ait pas publié de chiffres récents, La Presse Canadienne, citée par Stewart Lewis, rappelle qu’en 2022, 686 Canadiens étaient inscrits à Harvard.

La fille du premier ministre concernée?

Parmi les étudiants les plus visibles touchés par cette politique figure Cleo Carney, fille du premier ministre Mark Carney. Elle vient de terminer sa première année de baccalauréat à Harvard, où elle étudie dans le programme d’efficacité des ressources, axé sur la durabilité. Cleo Carney avait attiré l’attention du public en mars lorsqu’elle avait présenté son père comme nouveau chef du Parti libéral. Elle siège aussi au conseil d’administration de l’Institut Bluedot, un organisme sans but lucratif dédié au climat. Son avenir académique demeure incertain.

Une princesse belge aussi affectée

Une autre étudiante de haut profil est la princesse Élisabeth de Belgique, héritière du trône. Elle a complété la première année d’un programme de maîtrise en politiques publiques à la Harvard Kennedy School. Elle est actuellement en Belgique pour l’été. Stewart Lewis rapporte que le Palais royal a déclaré qu’elle attendait des clarifications sur son éventuel retour. Elle pourrait être contrainte de transférer dans une autre université, ce qui compromettrait son parcours académique planifié.

Réaction juridique et mobilisation de Harvard

Face à cette attaque, Harvard a intenté une poursuite contre l’administration Trump. L’université affirme que cette mesure est anticonstitutionnelle et qu’elle aurait un effet immédiat et dévastateur sur plus de 7 000 détenteurs de visas étudiants. Stewart Lewis précise que Harvard considère cette action comme faisant partie d’un ensemble de représailles liées à sa résistance aux demandes fédérales concernant l’activisme sur le campus.

Harvard a publiquement condamné la politique comme étant « illégale » et a annoncé qu’elle travaillait activement à fournir du soutien à sa communauté. L’établissement cherche par voie légale à défendre les droits des étudiants internationaux actuels et futurs, et à recouvrer sa capacité à parrainer des visas étudiants.

La Rédaction

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