Depuis peu, le député de Québec solidaire et ancien professeur de philosophie au collégial, Sol Zanetti, souhaite se présenter pour être co-porte-parole de son parti. Grand bien lui fasse, mais celui-ci a une drôle de façon de définir la gauche. Il la définit comme « l’amour, tout simplement ». Faut-il en rire ou trouver cela pathétique ? La gauche actuelle devra sérieusement revoir son logiciel mental, ou elle périra, tout simplement.
Sol Zanetti est à la base un professeur de philosophie au collégial. Vous savez, ces cours où l’on apprend les différents sophismes, ces erreurs de raisonnement fallacieuses. C’est aussi, selon le prof que l’on a, un cours accéléré sur la gauche radicale. Mais voilà, il faut dire que les théoriciens de la gauche, de Karl Marx à Antonio Gramsci, en passant par Herbert Marcuse ou Ernest Mandel, sont de lointains souvenirs.
La gauche, c’est l’amour, tout simplement. C’est ce qu’a dit Sol Zanetti récemment. En opposition à quoi ? La droite, qui serait haineuse par nature ? D’ailleurs, le député de Jean-Lesage a dit vouloir s’engager pour répondre à la montée de la droite populiste dans le monde. C’est très bien, mais encore faut-il expliquer les raisons d’une montée de cette droite démonisée par les médias.
Se peut-il que le modèle social soit à bout de souffle ? Par le copinage, la corruption ou le favoritisme ? Que des artistes sans talent obtiennent des sommes délirantes en subventions s’ils sont bien connectés, alors que d’autres, qui croient dans la méritocratie, paient de leur poche pour s’autoproduire ? Se peut-il aussi que les gens en aient marre de se faire traiter de phobes à chaque occasion ?
On apprend que l’homophobie serait en hausse dans les écoles. Ce n’est pas du tout une bonne chose. Mais au lieu de multiplier les séances d’endoctrinement à l’idéologie woke en classe, pourquoi les militants du genre ne songeraient-ils pas à laisser les jeunes tranquilles avec leurs lubies ? La gauche s’imagine une droite foncièrement raciste, homophobe, transphobe, qui roule en pick-up et qui appuie des violeurs.
Or, la réalité est bien différente. Le PQ – catalogué à droite par les idéologues – est tout sauf un parti de suprémacistes ethniques. Il regroupe des gens de toutes les origines. Et des gens qui sont là volontairement. Tandis que les libéraux sont contraints de payer des gens pour militer. Personne n’est au Parti libéral par volonté de changer le monde. Le chef du Parti conservateur du Québec est homosexuel, et cela ne choque personne dans son mouvement.
Plusieurs militants nationalistes n’ont pas de voiture, car ils vivent en ville comme bien des jeunes de leur âge. Ils sont loin du cliché fantasmé du pétro-masculiniste que Radio-Canada aimerait nous faire croire. Les gens catalogués à droite sont également de grands voyageurs. Il s’agit de s’en convaincre en voyant les chroniqueurs de QUB, ou un certain Gilles Proulx.
Tout ça pour dire que la gauche a un logiciel mental dépassé concernant une droite qu’elle fantasme. Bien sûr, il existe des gens en région qui ont de gros pick-up, et puis après ? Ces gens paient des taxes, travaillent et élèvent leurs enfants du mieux qu’ils peuvent. Sol Zanetti devra revoir comment il voit le monde. Pas comme on voudrait qu’il soit, mais comme il est réellement. Et pour ça, ça prend de la nuance.
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