La haine fait-elle son retour en réaction à l’acharnement du wokisme ?

Quelques faits divers ont retenu l’attention ces derniers jours concernant la journée pour la lutte contre l’homophobie et la transphobie le 17 mai dernier. Dans une école secondaire de Coaticook, près de Sherbrooke, des élèves se sont vêtus de noir pour marquer leur opposition à la demande de l’école et du comité LGBTQ de porter les couleurs de l’arc-en-ciel. Des jeunes auraient également voulu s’en prendre à des « gays ». Cette opposition s’est aussi déroulée à l’école du Phare de Sherbrooke, et probablement bien d’autres écoles au Québec qui n’ont pas fait l’actualité. Est-il possible qu’à force de marteler le message diversitaire avec des injonctions autoritaires, certains finissent par se tanner? Réflexions sur une question qui mérite d’être explorée.

Nous nous entendons tous là-dessus : personne ne devrait être intimidé pour son apparence physique, son orientation sexuelle ou l’identité qu’elle souhaite exprimer publiquement. C’est dommage d’entendre des jeunes qui disent vouloir battre des « gays » à notre époque. Par contre, contrairement à la députée de Sherbrooke dans un message émotif sur Facebook, il faut essayer de voir si l’acharnement à insérer partout les théories du genre, les symboles trans et d’hypersexualiser des enfants parfois aussi jeunes que 3 ans ne sont pas justement en train de faire renaître un sentiment homophobe que l’on croyait lentement en train de disparaître.

Quand nous écoutons les précurseurs de la cause homosexuelle, ceux qui se sont battus pour justement ne plus être arrêtés ou malmenés dans des bars par la police, ils expriment parfois une inquiétude bien réelle devant le lobby LGBTQ+. Certains affirment qu’ils se sont battus pour justement être acceptés par la société, qu’ils aimeraient faire leur vie tranquillement. Mais que de jeunes militants particulièrement zélés, non-binaires en tête, à force d’invectives, d’injonctions, d’insultes et d’agressivité sont en train de faire renaître un ressentiment envers ceux qui sont parfois associés malgré eux à la mouvance des théories du genre.

L’histoire des drag queens l’a démontré. Il y a quelques mois, cela aurait paru saugrenu d’organiser une heure du conte par un homme habillé en femme ridicule pour des enfants de 2 à 5 ans. Les drag queens, c’était jusqu’à tout récemment réservé à des cabarets pour les adultes. Ces artistes se produisent en imitant des chanteuses célèbres, et c’est justement le but : être une caricature. De faire rire.

Par contre, à écouter la gauche « woke », c’est comme c’était parfaitement normal d’organiser des heures du conte sur le genre pour des enfants qui, par leur âge, ne peuvent qu’avoir une conception très limitée de tels enjeux. Que cela avait toujours existé. On dit parfois que la gauche c’est comme une course : il faut toujours courir pour demeurer à gauche, car si on s’arrête, on est immobile, donc nous sommes maintenant à droite des coureurs qui eux continuent comme des rats de laboratoire sans trop savoir ce qu’il y aura au bout.

Et qu’est-ce que la gauche « woke » propose pour combattre l’hostilité générée par leurs provocations? De la répression, et encore plus de propagande! En Ontario, le NPD provincial a proposé d’interdire les manifestations anti-drag-queens à moins de telle distance de la performance, et de donner des amendes particulièrement salées aux récalcitrants! Et qu’est-ce que Québec solidaire propose pour combattre l’homophobie dans les écoles? Encore plus de propagande, de martelage sur la tête des jeunes gens concernés! Et s’ils refusent d’avoir « l’esprit ouvert »? Des sanctions disciplinaires!

Il est vraiment temps qu’arrête la propagande dans les écoles, et l’acharnement de certains enseignants idéologues à inculquer les théories du genre de la garderie à l’université. Des gens se sont battus pour une égalité des droits, ou du moins, pour arrêter de se faire intimider. Mais voilà que l’homophobie fait son retour par la porte d’en arrière, car des militants trop zélés ne comprennent pas que l’on a parfaitement le droit de faire sa vie sans constamment devoir montrer des signes de vertus ostentatoires, ou être constamment questionnés. Ces militants parfois subventionnés par le fédéral nuisent à la cause qu’ils prétendent défendre, et pour ça, c’est tout le monde qui perdra au change.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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