Éric Duhaime a récemment partagé une réflexion intéressante sur sa page Facebook : pourquoi la jeunesse se tourne-t-elle de plus en plus vers la droite ? La réponse est avant tout économique. Mais au-delà des questions financières, ce virage majeur illustre la déconfiture d’une gauche qui, historiquement, était censée représenter les jeunes.
Le chef du Parti conservateur du Québec est connu pour ses prises de position percutantes sur les réseaux sociaux. Cette fois, il s’est attaqué à un phénomène bien réel : l’érosion du soutien des jeunes envers la gauche. Pendant longtemps, on a eu en tête l’image d’une jeunesse « woke », obsédée par le genre et l’environnement. Mais dans les faits, de plus en plus de jeunes prennent conscience que leur avenir est compromis.
Ils ne sont pas naïfs : ils voient bien qu’ils ont un niveau de vie inférieur à celui de leurs parents. L’accès à la propriété est devenu presque impossible, sauf pour ceux qui ont la chance d’avoir une aide de leur famille. Comme le souligne Duhaime, la liberté passe encore par la mobilité, et au Québec, cela signifie avoir une voiture. Pourtant, le gouvernement multiplie les taxes, augmente le coût des permis et impose toujours plus de restrictions, ce qui ne fait qu’appauvrir une génération déjà fragilisée.
Au tournant des années 2010, il était encore possible de travailler à temps partiel, de vivre en colocation et d’étudier à Montréal sans être écrasé par le coût de la vie. Aujourd’hui, se loger dans les grandes villes relève presque de l’exploit, à moins d’avoir des relations ou un portefeuille bien garni.
Dans ce contexte, qu’offre un parti comme Québec solidaire ? Davantage de taxes, plus de réglementations et une avalanche de nouvelles pénalités. Comment s’étonner alors que la gauche soit de plus en plus boudée, au Québec comme ailleurs dans le monde ? Ses promesses, bien qu’enrobées de nobles intentions, finissent toujours par appauvrir ceux qu’elle prétend aider.
L’expérience désastreuse de la gauche au niveau municipal en est un bon exemple. Montréal est devenue une ville où il est presque impossible de construire. L’idéologie l’emporte sur le pragmatisme. On pourrait sourire devant l’obsession de certains élus pour les pistes cyclables et la réduction de la place de l’automobile, mais ce genre de priorités contribue directement à l’impopularité des partis progressistes.
Au lieu de s’attaquer aux problèmes concrets – la croissance économique, la gestion des déchets, les transports – la gauche se perd dans des combats secondaires, souvent incompréhensibles pour la majorité des citoyens. Son réflexe, face à chaque crise, est d’augmenter encore les taxes et de restreindre encore davantage la liberté individuelle, plutôt que d’adopter des solutions efficaces qui réduiraient le gaspillage et amélioreraient la qualité de vie.
Ce gaspillage, on le retrouve dans des décisions comme celle du gouvernement fédéral d’investir 41 millions de dollars dans des programmes destinés à « rééduquer » une population jugée trop hostile aux théories du genre. Cette somme peut sembler insignifiante à l’échelle d’un budget national, mais elle représente les revenus annuels d’une petite ville. Imaginez ce type de dépenses multiplié par des centaines de programmes similaires, et il devient évident pourquoi la gauche ne séduit plus.
Les jeunes, eux, veulent des résultats. Leur argent se fait plus rare, et ils veulent qu’il soit bien utilisé. Ils ne sont pas plus radicaux qu’avant, ils sont simplement réalistes. Québec solidaire recule dans les intentions de vote des jeunes, tandis que les partis plus à droite séduisent désormais la majorité d’entre eux.
Bien sûr, certains continueront à blâmer l’extrême droite, le populisme ou les influenceurs masculinistes pour cette perte de vitesse de la gauche. Mais quand cette dernière prendra-t-elle enfin le temps de faire son introspection ? C’est comme attendre un miracle qui n’arrivera jamais.
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