La langue française massacrée par le wokisme au nom de « l’inclusion »

Le wokisme, on le connaît tous pour le voir s’infiltrer dans nos vies de diverses façons. Il fait la morale à tout le monde sur ce qu’ils portent, ce qu’ils mangent, ce qu’ils regardent, comment ils pensent, et comment ils s’expriment. Justement, c’est par l’écriture que s’impose de plus en plus le wokisme dans nos vies. Quelques réflexions s’imposent sur l’écriture « inclusive » et le franglais. C’est important d’en parler.

On voit ces gens, en grande majorité des femmes, utiliser une écriture dite inclusive, pour fustiger les nationalistes québécois, les hommes blancs, le combat pour la langue française, en appui aux « racisé.e.s », « marginalisé.e.s », aux « bipoc » et autres « non binaires ». Cette écriture qu’ils qualifient d’« inclusive » en réalité exclut bien plus de gens qu’elle en « inclut ».

Les personnes analphabètes, les personnes aveugles utilisant des logiciels sonores sont discriminées par ces nouvelles « normes » orthographiques qui n’ont aucune légitimité. Ni de l’académie française ni de spécialistes sérieux de la langue française. Cette « nouvelle » grammaire n’est pas codifiée, et les militants qui s’en revendiquent l’utilisent n’importe comment.

Il peut y avoir plusieurs façons de féminiser les termes. Bien sûr, nous connaissons les « .e.s » mais les pronoms sont aussi touchés. Les « celleux », les « iels » et même de pures créations autodidactes comme « ceuzes » pullulent sur les sites d’information militants comme Montreal Counter-info ou Pivot. C’est douloureux pour les yeux, ça ne fait de bien à personne, sauf à l’ego des auteurs de ces citrons.

S’il y a l’utilisation abusive de l’écriture « inclusive », il y a aussi le franglais qui se démarque. Nos militants du dimanche prétendent que le français n’est pas une langue « figée » et que le franglais est une langue populaire ou bien même carrément celle des opprimés, rien de moins. On se souvient de Catherine Dorion qui prétendait que le franglais était la langue des ouvriers canadiens-français!

Faut-il rappeler qu’il faut distinguer le joual, qui est un français contaminé par des mots anglais, mais francisés, et le franglais, qui est une « langue » d’une sous-culture de plus en plus déracinée du Québec qui n’a rien des caractéristiques de l’ancien prolétariat de Saint-Henri, « grand remplacé » d’ailleurs par les bourgeois bohèmes qui constituent le cœur de l’électorat solidaire?

Sur les sites de la mouvance woke, on constate un désamour ouvertement affiché pour la défense du français. Sur Pivot, de nombreux auteurs et auteures (non pas autrices) publient sur le français que l’on imposerait à des minorités persécutées, qui ont bien mieux à faire que de s’ennuyer à apprendre une langue inutile, parce que de toute façon, tout le monde parle anglais! Les excuses abondent : manque de temps, manque d’intérêt, rapport trouble avec le colonialisme français, pas assez de ressources, supposé racisme des Québécois, refus des pressions gouvernementales…

L’exploit de la gauche en 2024, c’est d’avoir inversé la tendance depuis 1760 : ce n’est plus l’anglais qui envahit et opprime les minorités, c’est le français qui opprime les minorités anglicisées! Si ce n’est pas les autochtones qui sont incapables de s’exprimer dans un français même s’ils vivent entourés de québécois, ou des nouveaux arrivants de l’Inde qui font bien sentir qu’ils ne sont pas intéressés par la langue des Québécois, on se dit qu’il y a toujours bien des limites.

Le wokisme est une totale inversion des valeurs. En prétendant combattre la discrimination supposée que subiraient les anglophones et ceux voulant s’intégrer dans cette langue, ils oppriment le peuple du seul État de langue française en Amérique du Nord. Mais pas que. N’oublions pas que beaucoup de nouveaux arrivants du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne ont une connaissance limitée de l’anglais, et qu’ils vivent de la discrimination des employeurs, car ils sont francophones. Gouvernement québécois dindon de la farce dans cette histoire en recrutant des gens à l’étranger parce qu’ils parlent français, alors que le Canada pousse à l’anglicisation de la métropole.

C’est à se demander presque si toutes ces absurdités défendues par une partie de la gauche québécoise ne seraient pas dans le but d’affaiblir la langue française. Durant les années 60 et 70, la gauche syndicale se battait pour le français. C’était dans son ADN. De nos jours, on accommode plus que nécessaire quelques récalcitrants qui refusent de s’intégrer alors qu’ils ont toujours vécu ici. Tout ça au nom de « inclusion ».

Quant à l’écriture « inclusive », cette laideur ne passera pas à l’histoire. Elle sera au mieux considéré comme une série d’expériences inefficaces à une époque où des gens étaient obsédés à savoir s’ils étaient « non binaires » ou « queers ». La biologie ne ment pas, même si on a beau transformer l’écrit pour le rendre conforme à l’idéologie du moment.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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