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La « lutte contre l’islamophobie » est un wokisme

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Avec la récente nomination d’Amira Elghawaby au poste de responsable de la lutte contre l’Islamophobie par le gouvernement Trudeau, beaucoup de ses prises de positions franchement intolérantes à l’égard du Québec ont refait surface. Il est donc essentiel de rappeler cette réalité élémentaire à la source de cette tension : la lutte contre l’islamophobie, dans son cadre idéologique actuel, est un wokisme aussi radical que les autres. Il est donc normal qu’il s’oppose franchement aux peuples aspirant à préserver leur liberté et leur identité.

Pendant les années 2000-2010, l’islamisme a connu un emballement significatif, multipliant les attentats meurtriers tels que ceux de Charlie Hebdo, du Bataclan, de l’Aéroport de Bruxelles, d’Orlando, etc. Pratiquement l’entièreté du Moyen-Orient avait sombré dans la guerre civile, au point de mener à la formation d’un pays auto-proclamé, l’État-Islamique, et à une vague migratoire sans précédent en Occident. Pendant la même période, au Québec, les controverses au sujet des accommodements raisonnables ont stimulé de vifs débats sur l’intégration des immigrants, la religion et le vivre ensemble.

Or dans ce débat, les dés étaient pipés… Quiconque osait mentionner le caractère misogyne, homophobe et conquérant des principes islamiques et l’urgent besoin de réformes pour éviter les débordements fanatiques était instantanément « cancellé ».

Caractéristique du wokisme, l’argument se résumait généralement au fait que les blancs chrétiens de la culture dominante sont intolérants, xénophobes et effrayés par l’étranger. Toute position critique entrait instantanément dans cette catégorie ; le « dominant » n’a pas le droit de critiquer le « dominé », la « victime ». C’est essentiellement l’argument de Justin Trudeau, d’ailleurs, lorsqu’il mentionne la « tyrannie de la majorité ».

Un peu comme ces militants anti-racistes qui vivent dans la dissonance cognitive en cognant continuellement sur l’homme blanc sans réaliser leur propre racisme, les « progressistes » islamophiles ne voient aucune misogynie ou homophobie dans la religion très conservatrice qu’est l’Islam et la protègent à tout prix au nom des minorités.

Ironiquement, ces bien-pensants à la défense de l’Islam sont souvent beaucoup plus ignorants à son sujet que ses critiques. Mais qu’importe les références aux Fatwas, aux Hadiths, aux passages de la Sira, du Coran ou aux éléments de culture islamique généraux, toute prétention à la connaissance de cette religion est analysée comme une domination coloniale raciste. L’opinion d’un dominateur qui n’a pas son mot à dire.

D’ailleurs, on est même allé jusqu’à « canceller » les musulmans qui critiquaient leur propre religion, les traitant comme des idiots utiles des méchants occidentaux!

On a donc inventé le terme « islamophobie », la « peur irrationnelle » de l’islam, si on en fait un exercice sémantique honnête. Or cette peur, elle n’a rien d’irrationnelle.

Il n’y a rien d’irrationnel à prendre une religion au mot et utiliser ses textes pour comprendre l’origine de certaines traditions ou comportements. Rien d’irrationnel à craindre un mouvement politico-religieux qui secoue le monde et enchaîne les atrocités les plus sanglantes. Rien d’irrationnel à affirmer que bien que l’entièreté d’une religion ne sombre pas automatiquement dans l’extrémisme, certains de ses préceptes peuvent clairement l’encourager.

 Il y a ainsi une immense inversion accusatoire ; plus il y a d’attentats et de manifestations visibles d’islamisme, plus l’outrage et la critique de l’islamisme monte, ce qui en retour est interprété comme des manifestations d’intolérance en occident.

À l’heure où des femmes se battent contre le voile islamique et risquent leurs vies en Iran – on apprenait aujourd’hui qu’un couple était condamné à 10 ans de prison pour avoir dansé en public – il faudrait accepter ce symbole de soutien au régime ici sans dire un mot. Alors même que nos sociétés se sont sécularisées et ont retiré l’Église catholique de nos institutions, nous devrions accepter passivement qu’elles soient de nouveau investies par une religion encore plus décomplexée dans sa misogynie et son intolérance. Alors même que les minorités chrétiennes partout sur terre sont les plus persécutés au monde et disparaissent rapidement, on nous oblige constamment à s’excuser. Alors même qu’on cherche à nous faire peur en décapitant nos semblables de manières toujours plus graphiques les unes que les autres, qu’on accumule les commémorations crève-cœur, on ose qualifier nos inquiétudes « d’irrationnelles »…

Les militants qui cherchent à lutter contre l’islamophobie devraient commencer par le commencement : mettre de l’ordre dans l’Islam et le réformer pour qu’il soit compatible à la vie moderne.

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