Ceux qui voulaient imposer des tarifs plus élevés aux Blancs ont dû annuler leur événement, et c’est une bonne chose

Un organisme de Rosemont, que personne ou presque ne connaît, La Cabane, a voulu organiser une soirée de danse. Sur le coup, il ne semblait n’y avoir rien de mal. Pourtant, ce n’est pas l’événement en soi, le problème, mais qu’ils aient voulu tarifier l’entrée en fonction de la couleur de peau. En gros, c’était 15$ si vous étiez membre d’une « minorité visible » (les fameux BIPOC), et 25$ si vous êtes blancs. Pourquoi cela est-il choquant? Voici la réponse.

Un autre événement qui serait passé comme une lettre à la poste connu des gens initiés de l’endroit. C’est ce qu’aurait dû être Shake La Cabane, si ce n’était pas de cette idée saugrenue de tarifier l’entrée à la soirée en fonction de la couleur de peau. Cela s’appelle du racisme. Oui, vous avez bien entendu. Mais au-delà de l’aspect discriminatoire de la chose, il y a beaucoup plus à dire.

Déjà, on présume que les personnes noires, autochtones ou de couleur (l’acronyme BIPOC en anglais) sont plus pauvres que les autres, et devraient donc payer moins cher que les blancs. Or, ce qu’on constate, c’est que les personnes qui gagnent le moins à Montréal, ce sont les unilingues francophones.

Ces chiffres existent depuis la commission d’enquête Laurendeau-Dunton, sur le bilinguisme et le biculturalisme. Cette commission avait révélé que les Canadiens français gagnaient moins que presque tous les autres groupes ethniques présents au Québec. S’il y a eu bien sûr un rattrapage depuis les années 60, les quartiers les plus pauvres de la ville sont à l’est de Montréal, en territoire encore peuplé majoritairement par des Québécois dits de souche.

Donc, l’argument qui dit que les personnes noires sont incapables de payer le même tarif que les blancs ne tient pas. Car déjà, beaucoup de nouveaux arrivants ont des postes bien payés dans des ministères, des entreprises d’État ou dans le privé. Désolé de l’apprendre aux militants du dimanche : nous ne sommes pas aux États-Unis. Où tous les balayeurs de rues ou presque sont noirs.

Ici, ce n’est pas le cas. Et si discrimination il y a, celle-ci demeure plus forte contre les Québécois, ce qui est encore plus vrai à Montréal. Certaines annonces sur Marketplace refusent de louer des logements à des Québécois, avec un très sympathique « No French ». Alors, comment réagir lorsqu’un organisme de Rosemont fait la même chose, mais dans un autre contexte?

Dans leur communication en anglais, ce qui est ubuesque considérant le nom français de l’organisation, ils se disent victimes d’une campagne de haine, et qu’ils ne se sentent pas en sécurité. C’est bien là une tactique de la wokerie. De donner des coups de façon indifférenciée, pour aller se plaindre du retour de flammes. Ça ne rappelle pas un certain Haroun Bouazzi, ça? Et la « gestion » de crise de la part de son parti?

Déjà, si leur page Facebook avait la décence de s’exprimer en français, ça serait déjà ça. Mais non, l’anglosphère multiculturelle montréalaise se fiche bien des sentiments des « petits » Québécois de souche. Ou même de ceux qui ont des origines d’ailleurs qui ne se sentent pas représentées par des militants ayant pris le contrôle de toutes les causes sociales, culturelles et éducatives.

Le racialisme ne fait que pourrir encore davantage les relations entre Québécois, nés ici, d’ancêtres établis depuis des siècles, et d’autres qui ont des origines plus récentes. Les gens qui s’identifient comme Québécois, peu importe leur origine, doivent dénoncer le racialisme militant. Car cela coûte cher en termes de stabilité sociale. Et c’est surtout le pire argument de vente qui soit.

À chaque fois qu’un café ou un restaurant a souhaité faire un tarif différencié en fonction de la couleur de peau, cela s’est très mal terminé. Aucun endroit de ce type n’a duré plus que quelques mois, face au retour de flammes. Il faudrait aussi questionner la gestion de ces lieux « autogérés », où des militants d’extrême gauche toxiques mènent leur entreprise à la faillite.

Morale de l’histoire : le racialisme n’est pas bon pour les affaires. Cela ne l’a jamais été. Et il ne le sera jamais. Les gens recherchent l’égalité en dignité et en droits. Pas des droits modulables selon la mode du moment. Le retour au réel est brutal pour les idéologues. Tant mieux. Cela risque de décourager certains de se moquer des autres.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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