L’année 2022 a été définitivement traversée par les préoccupations énergétiques. Une bonne part de cela est dû à la guerre en Ukraine, évidemment, et de la rupture des liens commerciaux avec la Russie, qui approvisionnait une grande part du gaz naturel en Europe, mais au Québec, la révélation de la précarité de notre apport énergétique pour les prochaines années s’est aussi imposée, de telle sorte qu’au gouvernement et chez Hydro-Québec, la panique semble s’être installée.
Effectivement, Legault nous annonçait pendant sa campagne électorale que nous manquerions d’électricité dès 2027 et qu’il faudrait construire de nouveaux barrages. Quelques semaines plus tard, la vérificatrice générale nous informait de la vétusté de notre réseau de distribution électrique et nous expliquait comment cela engendrerait plus de pannes de plus longues durées dans les prochaines années.
Et dans tout ça, les nouvelles technologies et les impératifs d’une transition énergétique forcée nous poussent à continuellement augmenter notre consommation électrique.
Malgré une incrédulité profonde des Québécois, qui pensent simplement qu’on leur vend l’idée d’une crise énergétique au Québec pour vendre plus d’électricité aux Américains, une sorte de panique semble avoir emporté ceux qui disposent des vrais chiffres et des vraies projections, c’est-à-dire le gouvernement et Hydro-Québec.
D’une part, François Legault a créé un « super-ministère » pour Pierre Fitzgibbon afin de lui donner toute la souplesse et la marge de manœuvre nécessaire pour passer rapidement des réformes de grande ampleur dans les secteurs de l’énergie et du développement économique. La simple création de ce ministère spécial est en quelque sorte une admission de devoir utiliser la méthode forte après des années de laxisme.
L’un des objectifs annoncés pour la création de ce ministère était de réformer profondément Hydro-Québec pour en faire une société d’État « plus agile » – une manière douce pour dire « apte à survivre aux prochaines années »… C’est donc dans cette ambiance de calme avant la tempête que Sophie Brochu quitte le navire. Il est évident que ça va brasser chez Hydro-Québec dans les prochaines années.
Il est nécessaire de se rappeler que tout ce branle-bas de combat aurait pu être évité et fait suite à une mauvaise gestion de notre secteur énergétique depuis des décennies. Non seulement il est le résultat de choix politiques discutables qui ont mis plus de pression sur notre réseau électrique sans pour autant l’entretenir comme il se doit, mais en plus, au lieu de corriger ces erreurs, le gouvernement s’obstine et se prépare simplement pour la tempête qu’il a lui-même créé.
On a fait passer la transition énergétique avant la sécurité énergétique, et on commence tout juste à en payer les conséquences.
Pas de doute que dans cette situation, Mme Brochu ait préféré se retirer et éviter la pression énorme qu’aura le PDG d’Hydro-Québec dans les prochaines années. Son successeur devra être prêt pour la guerre.
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