Le territoire québécois est riche en ressources naturelles, notamment en uranium et en gaz naturel. Cependant, les politiques mises en place par nos gouvernements successifs ont empêché l’exploitation de ces ressources, ce qui a non seulement nui à notre développement économique, mais nous a aussi éloigné de notre principal allié, la France.
Le contexte historique : l’uranium québécois et la France
Le Québec possède d’importantes réserves d’uranium, notamment sur la Côte-Nord et au nord de Chibougamau. Peu de gens savent que l’une des motivations du général de Gaulle lorsqu’il a prononcé son célèbre « Vive le Québec libre » en 1967 était de se rapprocher du Québec et de ses gisements d’uranium.
À cette époque, la France craignait que la décolonisation ne menace ses approvisionnements en matière fissile venant d’Afrique. Aujourd’hui, la France se retrouve dans une situation similaire, avec des risques géopolitiques menaçant ses approvisionnements en uranium au Niger, où un coup d’État anti-français probablement orchestré par le Kremlin complique les choses. La dépendance à l’égard de la Russie et des ex-satellites soviétiques comme le Kazakhstan ou l’Ouzbékistan pose également des problèmes évidents.
Le moratoire sur l’uranium : une décision illogique
Depuis plus de dix ans, le Québec a imposé un moratoire sur l’exploitation de l’uranium. Cette politique est d’autant plus illogique que la Côte-Nord est la seule région administrative qui se vide de sa population, faute d’emplois bien rémunérés. Or, travailler dans le secteur minier est extrêmement payant, comme en fait foi le salaire moyen de 105 000 $ par année. Permettre l’exploitation du gâteau jaune pourrait revitaliser cette région et offrir des opportunités économiques significatives.
Le rôle potentiel du Québec dans la transition énergétique mondiale
Dans un contexte où 60 % à 80% de l’électricité française est produite par le nucléaire et où de nombreux pays s’engagent à tripler leur production d’énergie nucléaire pour des raisons climatiques, le Québec pourrait jouer un rôle crucial. Participer à cette transition vers une énergie fiable, sécuritaire et décarbonée permettrait non seulement de renforcer les liens avec la France, mais aussi de contribuer à la lutte contre les changements climatiques.
L’exploitation sécuritaire de l’uranium : l’exemple de la Saskatchewan
L’uranium est exploité de manière sécuritaire depuis des décennies en Saskatchewan, une province qui attire justement l’attention de Paris pour ses gisements uranifères. Le Québec pourrait suivre cet exemple et exploiter ses ressources de manière responsable, contribuant ainsi à la sécurité énergétique de la France et à la prospérité économique de sa propre population.
GNL Québec : une opportunité manquée
En plus de l’uranium, le Québec dispose d’importants gisements de gaz naturel, mais nos gouvernements refusent également de les exploiter. On estime que le Québec pourrait remplacer à lui seul 20 % du gaz que la Russie fournissait à l’Europe avant l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Non seulement l’extraction, la liquéfaction et l’exportation de ce gaz permettraient de nous enrichir et de nous rapprocher de l’Hexagone, mais cela aurait également un impact positif sur l’environnement. En effet, remplacer le charbon sale brûlé en Europe par du gaz naturel québécois permettrait de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, améliorant en outre la qualité de l’air.
Et ce n’est pas un point de détail : les épidémiologistes ont déterminé que plus de 50 000 Polonais meurent prématurément chaque année de maladies liées à la pollution atmosphérique. On estime ainsi que vivre un an à Cracovie, deuxième ville polonaise en importance, revient à fumer 4000 cigarettes! Cet état de fait dramatique est d’abord dû aux combustibles que les habitants de ce pays doivent utiliser pour se maintenir au chaud l’hiver : le charbon (et en particulier la lignite), le bois, voire les déchets. Alors que ces sources d’énergie émettent de grandes quantités de particules nocives pour l’homme, le gaz naturel n’en émet pas.
Le projet GNL Québec représentait une opportunité en or pour fournir du gaz naturel liquéfié à nos alliés européens. Malheureusement, François Legault et Justin Trudeau ont rejeté ce projet par dogmatisme idéologique, ou par calcul politique. Legault affirmait pourtant en 2019 que l’exportation de gaz naturel liquéfié québécois serait bénéfique pour la planète. Dans son livre Cap sur un Québec gagnant, celui qui était alors chef du deuxième groupe d’opposition disait aussi vouloir faire du Québec, « la Norvège de l’Amérique du Nord », soit une société mettant en valeur à la fois ses richesses hydroélectriques et pétrogazières.
Une politique unique en Amérique du Nord
Le Québec est le seul État en Amérique du Nord à avoir voté une loi interdisant l’exploration et l’extraction des hydrocarbures. Même la Colombie-Britannique, dirigée par le NPD, exploite son gaz naturel, dont elle est d’ailleurs le deuxième plus grand producteur au Canada, après l’Alberta.
Cette politique restrictive place le Québec dans une position désavantageuse par rapport à ses voisins qui profitent pleinement de leurs richesses naturelles pour le bénéfice économique de leurs populations. C’est une des raisons qui expliquent la dépendance du Québec envers les programmes de transferts fédéraux, dont la péréquation.
Un changement de cap s’impose
Il est clair que les politiques actuelles du Québec en matière d’exploitation des ressources naturelles sont néfastes d’un point de vue économique, en plus de nous éloigner de notre mère patrie et allié stratégique. En révisant ses politiques, le Québec pourrait non seulement stimuler son économie, créer des emplois très bien rémunérés, se libérer de la péréquation et contribuer à la transition énergétique mondiale, mais aussi renforcer ses liens avec la République française.
Il est grand temps que les gouvernements québécois abandonnent leur dogmatisme idéologique et prennent des décisions pragmatiques pour le bien du Québec et de ses habitants.
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