La transition énergétique est-elle la pire arnaque de tous les temps? Oui, cela est fort probable.

La transition énergétique est sur toutes les lèvres. On croit qu’en « décarbonant » l’économie, en passant à des énergies propres, que l’on pourra inverser la tendance des changements climatiques. Pourtant, s’il y a bien une arnaque qui restera dans les anales de l’Histoire, ça sera bien celle-ci. Au Québec, nous excellons dans le domaine.

Au Québec, nous produisons beaucoup d’électricité par le biais de nos barrages. On a longtemps cru que l’électricité serait éternelle, qu’on pouvait la gaspiller, la vendre au rabais aux Américains, ou encore que l’on pouvait dormir sur nos deux oreilles pour le reste de nos jours. Mais la sombre réalité vient de nous rattraper : il faudra trouver de nouvelles sources d’énergie, car les barrages actuels ne seront pas suffisants.

Plusieurs raisons expliquent cela. Tout d’abord, la quantité de nouveaux arrivants met de la pression sur un réseau électrique déjà sous tension. Il faut pouvoir chauffer et éclairer tout ce beau monde. Et au Québec, nous n’avons pas un climat favorable aux économies d’énergie. Pourtant, notre gouvernement pense qu’en interdisant le chauffage au gaz, que l’on pourra ainsi contribuer à « sauver » la planète.

C’est une vision très court-termiste. Le chauffage au gaz est moins polluant que bien d’autres, et c’est le passage au gaz naturel qui a permis à des pays comme la Chine d’améliorer leur bilan carbone. Il y a dix ans, les villes chinoises étaient irrespirables à cause du charbon. Maintenant, la qualité de l’air s’est beaucoup améliorée. Donc, cet argument qui voudrait qu’on interdise le gaz pour des raisons « écologiques » ne tient pas.

Cela ne fera que donner encore plus de pouvoir à la société d’État Hydro-Québec, qui n’est pas spécialement reconnue pour son efficacité, ou encore son service client. Ce qui est normal, puisqu’il s’agit d’un monopole. Mais au-delà du modèle d’affaire de la société d’État, il y a d’autres choses. Comme par exemple ces entreprises que le gouvernement finance à coups de centaines de millions.

Des échecs commerciaux, parmi les pires de l’histoire du Québec moderne. Près d’un milliard sera au final englouti par la saga Northvolt. Pour quelles raisons? Le gouvernement Legault espérait jouer à la roulette avec un truc à la mode, c’est-à-dire « l’écologie » ou si vous préférez, la « transition énergétique ». On a donné des centaines de millions à un citron.

Pierre Fitzgibbon, qui prétend avoir démissionné, car ayant trouvé « l’amour », se trouve soudainement un emploi dans un important cabinet d’avocats. Avouez que le « timing » est quand même assez particulier. Pour le responsable de ce fiasco. D’autres entreprises battent de l’aile comme Lion électrique, qui considère sa mise en vente pour éponger ses pertes de plus de 130 millions.

La transition énergétique a donné lieu à des moments surréalistes de politique avec toutes ces nouvelles entreprises sorties de nulle part, qui se cassent la gueule. Qui devrait-on blâmer? Sinon nos dirigeants, incapables de distinguer une bonne affaire d’une bulle spéculative? Pour eux, c’est chic d’investir dans des énergies propres, en espérant un retour sur l’investissement.

Ça paraît bien, et c’est la mode. Cependant, ces entreprises promettent la lune pour des résultats plus que mitigés. Voulez-vous vraiment conduire une voiture électrique ayant à peine 500 km d’autonomie? Pour devoir charger à une borne, ce qui peut prendre du temps, si vous réussissez à en trouver une. Une chose est sûre : des gens s’en sont mis plein les poches avec votre argent. Ils en veulent plus et vous remercient.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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