L’Agence du revenu du Canada (ARC) a connaissance de multiples cas où des bases de données sécurisées ont été infiltrées par des criminels, menaçant potentiellement la sécurité publique.
Selon le Blacklock Reporter, le responsable des enquêtes à la division des affaires internes, Michel Lafleur, a récemment révélé que l’agence « a vu plusieurs situations de risque grave se matérialiser par des associations d’employés avec des criminels ».
Lafleur et un récent rapport de l’ARC ont détaillé plusieurs cas où des employés de l’ARC impliqués dans le crime organisé ont divulgué des informations sensibles.
Le rapport indique que dans un cas, « une employée de l’ARC a eu une relation amoureuse avec un membre d’un gang de motards et a utilisé son accès pour donner au gang des informations personnelles sur leurs débiteurs et leurs avocats ».
Dans un autre cas, « un employé impliqué dans un gang de motards a utilisé son accès pour fournir aux membres du gang des informations personnelles sur les membres des forces de police, par exemple les lieux de garde d’enfants ».
Les divulgations ont été faites après qu’un employé de l’ARC ait été récemment licencié après avoir été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de conduite en état d’ébriété.
En 2018, Christopher Casola, un employé de l’ARC, a plaidé coupable d’abus de confiance. Casola a été accusé d’avoir donné « un accès non autorisé à des comptes appartenant à deux officiers de police, trois individus impliqués avec les Hells Angels et le conjoint de l’un d’entre eux ».
Ces dernières années, la sécurité des données est devenue une préoccupation majeure pour de nombreuses agences gouvernementales, et de nombreuses violations mettent en danger les données sensibles du public.
Un rapport du mois d’août a critiqué Sécurité publique Canada pour de multiples problèmes de sécurité. Le principal problème était que le ministère ne garde pas de trace des dispositifs de stockage externes comme les clés USB.
Sécurité publique Canada supervise les efforts d’application de la loi fédérale, y compris la Gendarmerie royale du Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada.
Un rapport publié en février a indiqué qu’il y a eu 7 992 violations de données dans les agences fédérales depuis 2018, avec au moins 144 000 Canadiens touchés.
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