Les Québécoises et Québécois consomment de plus en plus de gaz naturel de schiste sans mettre un sou de plus dans leur poche
L’Association de l’énergie du Québec appelée hier à une reprise de la discussion entre les partenaires concernés pour la production responsable du gaz naturel au Québec.
L’AEQ rappelle que le recours au gaz de schiste est de plus en plus important au Québec, comme l’indique le journal Le Devoir dans son édition du mercredi 9 septembre. Ce gaz est importé des États-Unis et de l’Ouest canadien, là où on recourt de plus en plus au gaz naturel issu de la fracturation hydraulique.
« Le gaz naturel issu des gisements de schiste, c’est OK pour les Québécoises et les Québécois, pourvu qu’il soit produit ailleurs », a dit le président de l’AEQ Éric Tetrault. « Il y a deux problèmes. Un, le Québec contribue à émettre plus de CO2 sur la planète. Deux, nous ne mettons pas un sou dans notre poche ».
En effet, l’importation de tout le gaz naturel consommé au Québec créerait 300 % plus d’émissions sur la planète en raison de son transport et des technologies sur place (1). Quant aux paramètres économiques, le Québec est nettement perdant. Il débourse chaque année 2 milliards $ pour payer le gaz importé, plutôt que faire profiter tout le monde avec une production locale.
« La production au Québec du gaz naturel que l’on importe actuellement créerait une richesse qu’aucune autre industrie n’est en mesure de faire actuellement. Les communautés d’accueil recevraient 1 million $ par année, le gouvernement du Québec récolterait des redevances de 250 millions $ par année, 6 000 emplois à une moyenne de 100 000 $ chacun seraient créés et le Québec mettrait un terme à une fuite annuelle de capitaux de 2 milliards par année (2) », a dit M. Tetrault. « Au moment où la pandémie affecte grandement notre économie, il faut s’assurer d’avoir la sécurité énergétique, produire le gaz chez nous devient une évidence ».
La solution est dans notre cour
Les entreprises désireuses de produire éventuellement le gaz naturel au Québec travaillent actuellement à mettre au point une technologie de gaz propre, c’est-à-dire une production de gaz naturel sans émissions. Il s’agit en gros d’électrifier les opérations, cesser le recours aux fluides toxiques dans le sol, ne plus utiliser l’eau des réseaux locaux et éliminer les émissions fugitives.
Le Québec deviendrait ainsi le seul État au monde à produire du gaz propre. Ce gaz naturel serait également la forme d’énergie la moins chère pour les consommateurs d’ici. Son coût serait équivalent à la moitié de celui du gaz propane.
Ces entreprises se sont elles-mêmes imposé l’atteinte de l’acceptabilité sociale, et voudront d’abord procéder par un projet laboratoire avant de songer à une éventuelle production.
« Le gaz naturel du Québec répond à toutes les exigences post-COVID. Moins d’émissions de CO2 sur la planète, création de richesse locale et sécurité énergétique. Le gouvernement du Québec doit absolument se pencher à nouveau sur cette possibilité », a dit M. Tetrault.
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