Le 1er avril, les députés canadiens toucheront le deuxième salaire le plus élevé au monde pour un élu

Traduit de l’anglais. Article de Bryan Passifiume publié le 28 mars 2024 sur le site du National Post.

OTTAWA – Le jour même où les Canadiens constateront une augmentation de la taxe fédérale sur le carbone, les députés verront également un petit extra sur leur fiche de paie.

Grâce à cette augmentation de salaire, les parlementaires canadiens deviendront les élus les mieux payés au monde, après les Américains.

Selon les chiffres fournis au National Post par le bureau du président de la Chambre des communes, les députés canadiens recevront leur augmentation de salaire habituelle le 1er avril – ce qui se traduira par des augmentations allant de 8 500 à 17 000 dollars cette année.

À l’heure actuelle, les députés gagnent un salaire de base de 194 600 dollars par an, qui passera à 203 100 dollars le 1er avril.

Le salaire du premier ministre augmentera de 17 000 dollars pour atteindre 406 200 dollars.

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Les personnes occupant des fonctions plus élevées ou des postes ministériels ont droit à une rémunération supplémentaire : les personnes occupant des postes tels que président de la Chambre des représentants, chef de l’opposition ou ministre auront droit à 96 800 dollars de plus par an, auxquels s’ajoutent les indemnités de voiture.

Cette augmentation était de 92 800 dollars avant le 1er avril.

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« Le gouvernement fédéral est endetté de plus d’un billion de dollars, les contribuables ont du mal à se procurer les produits de première nécessité et les députés ne méritent pas d’augmentation. C’est donc le moment idéal pour cesser d’approuver les augmentations de salaire que les politiciens s’accordent chaque année », a déclaré Franco Terrazzano, de la Fédération canadienne des contribuables.

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La semaine dernière, les libéraux ont dévoilé des changements qui permettraient d’avancer d’une semaine les prochaines élections fédérales, augmentant ainsi considérablement le nombre de députés pouvant prétendre à une pension de la Chambre des communes.

Les pensions dépendent de beaucoup de choses, a expliqué M. Terrazzano, mais elles sont en grande partie basées sur le salaire – elles sont donc appelées à augmenter elles aussi.

Les députés ont déjà gelé leurs salaires en période de crise économique.

En réaction à la crise financière mondiale de 2008-2009, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a gelé les salaires des députés et des sénateurs entre 2010 et 2013.

À quelques semaines du budget fédéral, aucune information n’a filtré sur un éventuel nouveau gel des salaires.

« Les députés devraient savoir qu’ils ne doivent pas s’accorder d’augmentation de salaire alors que leurs électeurs s’inquiètent de l’augmentation des paiements hypothécaires et luttent pour nourrir leur famille », a déclaré M. Terrazzano.

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Selon les données publiées par l’agrégateur en ligne politicalsalaries.com, après le 1er avril, les députés canadiens se classeront juste derrière les États-Unis pour ce qui est de la rémunération des hommes politiques dans le monde.

Les États-Unis versent aux membres élus du Congrès un salaire annuel moyen de 174 000 USD (236 433 USD).

Viennent ensuite le salaire des nouveaux députés canadiens (203 100 $), les membres de la Knesset israélienne (200 700 $), les députés australiens (200 175 $) et les parlementaires de Singapour (192 500 $).

En comparaison, les membres du Parlement britannique ne gagnent que l’équivalent de 144 400 dollars canadiens par an.

Les membres du Bundestag allemand gagnent l’équivalent de 186 859 dollars par an, tandis que les membres de la Camera dei deputati italienne perçoivent 184 095 dollars par an.

En ce qui concerne les dirigeants mondiaux, Singapour arrive toujours en tête, en versant à son premier ministre l’équivalent de 2 217 188,82 dollars en 2023.

Les 543 562 dollars canadiens gagnés par le président américain arrivent en deuxième position, suivis par les 520 332 dollars du premier ministre australien.

Le premier ministre canadien arrive en sixième position, entre le salaire de 420 527 $ du chancelier autrichien et celui de 383 909 $ du premier ministre néo-zélandais.

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