D’après un article de Jackie Carmichael, publié sur le site du National Post le 21 mai 2025.
Mackenzie Dawn Hardy, 24 ans, a quitté le centre correctionnel de Fort Saskatchewan, en Alberta, non pas sur décision judiciaire, mais grâce à une série de documents falsifiés remis au personnel pénitentiaire comme s’il s’agissait d’un formulaire administratif banal. Résultat : la jeune femme a été relâchée, sans vérification approfondie, dans ce qui s’apparente à une fuite organisée… par une imprimante.
Plutôt que de disparaître discrètement, Hardy a choisi de documenter sa nouvelle liberté sur TikTok. Dans une vidéo devenue virale, elle explique calmement que «le gouvernement a merdé » et affirme être une évadée insaisissable. En quelques heures, elle cumule plus de 500 000 likes, transformant sa cavale en buzz national. Une fugitive qui devient influenceuse, applaudie par une foule numérique fascinée par le chaos.
La liste des accusations qui pèsent contre elle est pourtant loin d’être anodine : possession de biens volés, conduite sous l’effet de substances, fuite devant les forces de l’ordre, conduite malgré une interdiction judiciaire, dissimulation frauduleuse, possession de méthamphétamine, non-respect de conditions de libération. Malgré ce palmarès, le système judiciaire a cru bon de la libérer sur la foi d’un dossier visiblement frauduleux.
Michelle Davio, représentante du service des poursuites de la Couronne en Alberta, a confirmé que les documents transmis à la prison indiquaient – à tort – un abandon des charges. Une enquête a été ouverte, un mandat d’arrêt émis, et des déclarations officielles promettent que « cela ne se reproduira plus ». L’administration donne l’impression de découvrir les failles qu’elle ne cesse pourtant d’exhiber.
De son côté, Hardy nie toute falsification. Elle affirme que sa libération était légitime, validée par le tribunal, sans papier truqué ni manipulation. Selon elle, elle n’est ni une menace ni une criminelle, mais une jeune femme trompée par son entourage, qui s’est retrouvée dans cette situation pour avoir acheté un véhicule « en toute légalité ». Elle évoque également son compagnon atteint d’un cancer en phase terminale. Sa sortie, selon elle, relevait plus d’un « cadeau du destin ». que d’une erreur administrative.
La Gendarmerie royale du Canada qualifie l’affaire d’inédite. Hardy n’est pas considérée comme une priorité nationale, et ne figure pas parmi les personnes les plus recherchées. Toutefois, les autorités affirment qu’un jour ou l’autre, elle sera rattrapée. En attendant, elles prennent leur temps.
Pendant ce temps, la jeune femme poursuit ses publications en ligne, interagit avec ses quelque 5 000 abonnés, répond aux commentaires, justifie son comportement, rejette la version des autorités. Certains de ses anciens amis tentent de la raisonner publiquement. D’autres internautes l’encouragent dans sa fuite. Et le reste se contente de regarder, d’aimer, de partager.
Ce qui aurait pu rester un simple couac administratif est devenu un objet de fascination collective, un feuilleton numérique où se mêlent crime, storytelling, mépris des institutions et auto-mise en scène. L’affaire Hardy est à la fois absurde et symptomatique d’un système judiciaire canadien qui, faute de rigueur, devient peu à peu le décor d’une tragicomédie permanente. Une jeune femme s’évade avec des faux papiers, la justice s’embourbe dans ses procédures, et le public commente en direct. Ce n’est plus une affaire judiciaire : c’est un épisode d’une réalité absurde qui dépasse la fiction.
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